Des élus locaux de la ville de Paris envisagent de présenter une requête en Conseil Municipal le 3 octobre prochain pour attribuer les 28 propriétés haut de gamme détenues par la famille Bongo, anciens dirigeants du Gabon, à la ville de Paris afin de les transformer en logements sociaux. Cette initiative vise à réaffecter ces biens considérés comme acquis de manière frauduleuse au profit du peuple gabonais.
Les biens immobiliers en question, situés à Paris, font partie du vaste patrimoine immobilier acquis par la famille Bongo à l’étranger, ce qui est devenu un mode opératoire courant pour certains dirigeants africains pour dissimuler des fonds publics détournés. Transparency International a joué un rôle actif dans les enquêtes et les procédures judiciaires liées à ces biens mal acquis.
Cependant, cette initiative suscite des réactions mitigées en France et au Gabon. Certains remettent en question la légalité de cette démarche, tandis que d’autres estiment que ces biens devraient être restitués aux véritables propriétaires, à savoir le peuple gabonais.
Le ministre de l’Économie et des Participations du gouvernement de transition gabonais, Mays Mouissi, s’est exprimé sur cette question en demandant pourquoi ces biens présumés mal acquis au détriment du peuple gabonais devraient être attribués à la ville de Paris sans consultation préalable des autorités gabonaises.
La décision finale sur cette requête dépendra du Conseil Municipal de Paris et de la législation en vigueur concernant la saisie et la réaffectation de biens mal acquis. L’initiative suscite des débats sur la responsabilité potentielle de recel dans cette affaire.