La première session du forum national de l’enseignement privé a démarré, ce mardi, à Dakar. La cérémonie inaugurale a été présidée par le ministre de l’Education Nationale, le Dr Cheikh Oumar Anne. Ce dernier, qui s’est beaucoup félicité de la tenue de cette rencontre, a listé les efforts consentis par le gouvernement de la République du Sénégal pour le rayonnement de ce secteur:
« Cette séance inaugurale de votre premier forum est à saluer puisqu’elle a le mérite de réunir pour la première fois une entité aussi riche que diversifiée. Le mérite de notre pays est d’avoir des institutions fortes et des socles réglementaires et législatifs qui nous permettent, malgré nos diversités, de converger vers un seul but. En effet, entre autres dispositions, la loi 91-22 portant Loi d’orientation nationale et la loi 94-82 portant statut de l’enseignement privé ont fini de stabiliser nos textes de référence en matière d’éducation et de formation. Il nous faut surtout veiller à leur applicabilité », a fait savoir le Dr Anne qui, de poursuivre :
» L’année 2024 coïncidera avec l’anniversaire décennal des grandes décisions prises par Son Excellence le Chef de l’État en 2014 dans l’adoption des Concertations sur l’Avenir de l’Enseignement Supérieur (CNAES) et les Assises de l’Education et de la Formation (AEF). En effet, la décision présidentielle n°10 dit en substance : «promouvoir un enseignement privé de qualité. La contribution du privé, religieux ou laïc, à l’éducation des enfants et des adultes est remarquable ». Ces décisions toujours actuelles pourraient faire l’objet d’une évaluation dans un forum comme celui-ci où il est question d’analyser « l’enseignement privé, ses enjeux, les ruptures et ses perspectives ». Ce forum est particulièrement opportun parce qu’il permet à des acteurs de se consacrer à des esquisses de solutions. »
Le ministre de l’Education d’entrevoir un partenariat de qualité entre l’Etat et les acteurs de l’enseignement privé : »Cette démarche dynamique et prospective participe à consolider les voies d’un partenariat que l’Etat nourrit avec vos structures à travers différentes instances comme le Conseil consultatif de l’Enseignement privé (COCEP).Cette voie féconde de dialogue est à pérenniser et à institutionnaliser » .
En perspectives, il annonce: »La République entend bien investir dans ce qu’il a de plus cher : l’humain. Dans la poursuite du Plan Sénégal Emergent, l’axe 2 vise la construction du capital humain. Ainsi, il est clair qu’il mise et continuera à miser sur l’Education et la Formation.Les défis auxquels nous sommes confrontés, aujourd’hui et demain, seront toujours la qualité des ressources humaines. C’est l’occasion de saluer la part de l’enseignement privé dans le secteur de l’Éducation et de la Formation. Pour cela, l’État continuera de soutenir ce maillon important du système éducatif qui contribue à l’enrôlement d’un bon nombre d’apprenants et d’étudiants, et à la génération d’emplois directs et indirects.Dans ce sens, l’État a consenti de gros efforts pour soulager l’enseignement privé durant la COVID et cela s’est encore manifesté par l’augmentation de la subvention allouée à l’enseignement général. Jusqu’en 2021, la subvention était d’un milliard deux cent quatre-vingt-dix millions (1 290 000 000) ; elle vient d’être portée à deux milliards deux cent cinquante-deux mille francs CFA (2 000 252 000).Par ailleurs, la mise en place d’une réforme du système pourrait s’inspirer des expériences réussies afin d’améliorer le contrôle en amont et en aval. Ainsi, le principe de la déclaration préalable pourrait être revisité pour restaurer les règles d’éthique et de fonctionnalité qui devraient présider à l’ouverture de tout établissement d’enseignement et de formation. Cette nouvelle démarche pourrait être un facteur déclencheur pour :l’adoption de conventions de financements liés à des objectifs négociés ;
l’accord des facilités dans l’acquisition de matériel, d’intrants pédagogiques et d’équipement pour les programmes de formation », a-t-il soutenu.