Le département de Podor a reçu, vendredi dernier, une mission de l’Agence de développement municipal (Adm), dans le cadre d’une tournée dans les localités bénéficiaires du Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (Pacasen). L’objectif est de voir si les ressources sont utilisées convenablement. À Ndioum et Podor, la santé et l’éducation ont été impactés.
PODOR – Une mission de l’Agence de développement municipal (Adm) séjourne, depuis vendredi dernier, dans le département de Podor. L’objectif est de constater les impacts du Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (Pacasen) dans les communes bénéficiaires, mais surtout voir si les ressources allouées sont utilisées de façon adéquate. « À travers ce déplacement, il s’agit d’aller à la rencontre des acteurs locaux et des bénéficiaires. Le programme va prendre fin en juin 2024. Nous voulons évaluer les investissements et ses impacts dans les 124 communes pilotes », a fait savoir El Hadj Alassane Diallo, responsable de la cellule communication de l’Adm.
À Podor, le Secrétaire municipal s’est félicité de l’apport non négligeable du Pacasen. Il a parlé de quelques projets initiés grâce aux fonds reçus. « Parmi nos programmes, il y a la construction d’un plateau multifonctionnel dont le démarrage des travaux est prévu le 25 juillet prochain. Nous avons également le marché central, avec l’appel d’offres à lancer sous peu. Il est d’un coût global de 305 millions de FCfa, avec 209 millions de FCfa du Pacasen. Le reste est financé par la commune de Podor. La somme est déjà disponible dans nos caisses », a fait savoir Ibrahima Ndiaye.
Podor, qui a reçu environ 250 millions de FCfa du Pacasen, a mis l’accent sur la santé. Une visite guidée au centre de santé de ladite ville a été une occasion pour le constater. Les patients qui devaient se rendre jusqu’à Ndioum, Richard-Toll ou Saint-Louis, pour une simple radiographie, peuvent désormais le faire sur place. « L’acquisition de cet appareil est à magnifier. Les gens ne sont plus obligés de se déplacer dans les lointaines localités pour se soigner. Toutefois, nous sollicitons l’aide des autorités. Les conditions de travail sont difficiles. Nous faisons 10 à 20 consultations par jour. Si nous ne travaillons pas, c’est au minimum 5 patients par jour », renseigne Oumar Wane, assistant radio.
Principaux bénéficiaires de ce programme, les patients en demandent encore. « La santé n’a pas de prix, et l’acquisition de cette machine en est la preuve. Nous saluons ces efforts qui soulagent les populations », témoigne Halima Fall, une jeune fille venue de Thillé Boubacar. Un avis partagé par Alpha Soumaré, habitant de Podor. « Nous étions fatigués de faire de longues distances pour nous soigner. Les prix sont abordables et nous saluons cette initiative», renseigne cet homme, la cinquantaine.
Médecin-chef adjoint du district sanitaire de Podor, Dr Aly Camara salue la décision des autorités municipales de miser sur la santé. « Nous avons récemment acquis un appareil de radio numérique, grâce au financement du Pacasen. Les malades se rendaient à Ndioum, Saint-Louis ou encore Richard-Toll. Mais, ils ne sont plus obligés de bouger. Nous avons beaucoup d’accidents à Podor. Cette radio est venue soulager tout une population. Pour les autres aspects, nous sommes plus préoccupés par le plateau technique. Nous avons beaucoup de choses à leur proposer. Nous avons besoin de certains appareils pour faciliter notre travail », a-t-il fait remarquer.
À Ndioum, on mise sur l’éducation
À l’étape de Ndioum, la délégation a été reçue par Oumar Diaw, premier adjoint au maire. Il avait à ses côtés quelques membres de son bureau dont le Secrétaire municipal, Djibril Diallo. Face aux autorités locales de Ndioum, El Hadj Alassane Diallo est revenu sur le but de leur visite. À l’entame de son propos, le premier adjoint au maire a magnifié la démarche, tout en énumérant quelques réalisations faites grâce au financement du Pacasen. « Ici, à Ndioum, nous avions tablé sur 300 millions de FCfa pour les 5 ans. Mais nous n’avions pratiquement reçu que 200 millions de FCfa. Pour nous, l’éducation était la priorité. Nous avons construit quelques salles de classe », a fait savoir le premier adjoint au maire.
La commission aura droit à une visite guidée dans quelques quartiers de Ndioum. Une occasion de constater, de visu, certaines réalisations du Pacasen. Il s’agit de salles de classe et de murs de protection à l’école Ndioum 5, Oulad Berry et à l’école maternelle de Ndioum Walo. « Depuis 4 ans, nous bénéficions des ressources du Pacasen, et cela nous a beaucoup aidés. Les priorités pour nous, c’était de régler les problèmes de l’éducation. Il fallait de nouvelles salles de classe, mais aussi apporter la sécurité en construisant des murs. On est en train d’aller vers le plus grand projet, à savoir la construction d’une salle médiathèque et la réfection d’un centre d’accueil. Avoir une infrastructure de ce genre va permettre à Ndioum d’accueillir certaines grandes manifestations », renseigne Oumar Diaw. À l’en croire, le Pacasen est une opportunité pour les communes qui ne disposent pas suffisamment de ressources. « Ce que nous recevons du Pacasen nous a permis de faire de bons investissements », a-t-il fait savoir. Après l’étape de Ndioum, la commission va rejoindre Ourossogui et quelques autres localités de la région de Matam ».