Plus de 60 000 personnes sont décédées en Europe en raison de la chaleur durant l’été 2022. C’est une vaste étude, publiées lundi 10 juillet, qui l’affirme. Les scientifiques appellent à redoubler d’efforts pour faire face aux canicules à venir.
Le nombre de décès liés à la chaleur ne devrait pas diminuer, bien au contraire. Selon une étude, menée par des scientifiques de l’Institut national français de la santé (l’Inserm) et de l’Institut de Barcelone pour la Santé Globale (ISGlobal) et parue dans Nature Medicine, il y a eu 61 672 morts pour l’été 2022.
Et les prévisions font plutôt froid dans le dos : il pourrait y avoir 68 000 décès en Europe dans six ans, et près de 95 000 à l’horizon 2040 si rien n’est fait.
La cause : les chaleurs extrêmes enregistrées de plus en plus souvent, et donc de plus souvent des canicules. Pour réaliser cette étude, les scientifiques ont obtenu des données de températures et de mortalité dans 823 régions de 35 pays européens, soit une population totale de plus de 543 millions de personnes.
L’étude précise que la grande majorité des décès se concentre chez les 80 ans et plus. Autre enseignement : la mortalité attribuable à la chaleur a été 63% plus élevée chez les femmes que chez les hommes.
L’Europe est le continent qui connaît le réchauffement le plus important, jusqu’à un degré de plus que la moyenne mondiale. Cette étude prouve, selon les scientifiques, que les stratégies de prévention face à la chaleur doivent être réévaluées, en tenant particulièrement compte du sexe et de l’âge. Enfin, cette étude illustre un besoin urgent de protéger les populations les plus vulnérables.