Le chef de la diplomatie russe souligne que la Centrafrique et le Mali se sont tournés vers la Russie et Wagner pour avoir des instructeurs militaires et assurer la sécurité de leurs dirigeants, après avoir été « abandonnés » par la France et l’Europe.
Le groupe paramilitaire Wagner va continuer d’opérer au Mali et en Centrafrique, malgré sa brève rébellion contre le Kremlin, a annoncé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov (photo), lundi 26 juin.
« Les membres de Wagner travaillent au Mali et en République centrafricaine comme instructeurs. Ce travail va bien sûr continuer », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à la chaîne de télévision Russia Today.
Le chef de la diplomatie russe a également indiqué que la République centrafricaine et le Mali se sont tournés vers la Russie et Wagner pour avoir des instructeurs militaires et « assurer la sécurité de leurs dirigeants » après avoir été « abandonnés » par la France et l’Europe.
Il a fait remarquer dans ce cadre que la rébellion armée du chef de Wagner, Evgueni Prigojine, et de ses hommes déployés en Ukraine n’affecterait pas les relations de Moscou avec ses alliés.
« Avec les partenaires et les amis, non [ça ne change rien, NDLR]. Quant aux autres (pays), franchement, je m’en fiche. Les relations avec l’Occident collectif sont détruites, alors un épisode de plus ou de moins… », a-t-il dit.
Le chef de Wagner, Evgueni Prigojine, est entré en rébellion armée contre le Kremlin dans la soirée du vendredi 23 juin après avoir accusé l’armée russe d’avoir mené des frappes meurtrières sur des camps de ses combattants. Vingt-quatre heures plus tard, il a ordonné à ses hommes qui marchaient sur Moscou de retourner dans leurs bases afin « d’éviter un bain de sang », à la suite d’une médiation du président biélorusse Alexandre Loukachenko.
Le président russe, Vladimir Poutine, a proposé, lundi soir, aux combattants de Wagner de rejoindre l’armée ou de partir pour la Biélorussie, où Evguéni Prigojine s’est déjà exilé.