Quinze jours après le décès de Aliou Bodian, sa famille demeurant au village Sinthiang Samba Coulibaly (région de Kolda) continue de réclamer la dépouille de leur fils afin de procéder à l’inhumation
Aliou Bodian, 37 ans et père d’un petit garçon, a été tué par arme à feu, lors du passage de la « Caravane de Liberté » de Ousmane Sonko à Kolda, confie son oncle paternel, Laye Bodian à L’Observateur. Celui-ci fait savoir « qu’aux dernières nouvelles, le corps sans vie d’Aliou Bodian a été extrait mercredi 7 juin 2023, de la chambre froide de la morgue du centre hospitalier régional de Kolda pour être acheminé à Ziguinchor ou on doit opérer à son autopsie. »
La famille qui commence à perdre patience dit de ne pas comprendre les motifs d’une telle lenteur. « Cela fait deux semaines que nous attendons d’être en possession de la dépouille de notre fils pour l’enterrer », a regretté la famille endeuillée.
La période de deuil qui perdure a fini par indisposer les parents du défunt surtout ceux venus assister aux funérailles, ils commencent à rentrer chez eux après des jours d’attente. La famille continue de réclamer en vain le corps sans vie de leur fils. « Nous sommes totalement désorientés. « De toute ma vie, je n’ai vu une telle situation », déplore Bacary Bodian, jeune frère consanguin du défunt.
«Jusqu’au moment où je vous parle nous n’avons pas encore la dépouille de Aliou. Il a été acheminé mercredi à l’hôpital de Ziguinchor. L’ambulance qui l’a déposée à la morgue de l’hôpital est revenue aujourd’hui. Il parait qu’il y a d’autres corps qui sont là-bas et qui attendent une autopsie », a-t-il précisé tout en laissant entendre que ce n’est pas demain qu’on va leur remettre la dépouille de leur fils pour l’inhumation.
La famille du défunt Aliou Bodian veut juste l’éclatement de la vérité sur ce décès tragique. D’après ses frères, le défunt était un soutien de famille qui gagnait sa vie dans la maçonnerie.