– Accusé de viol, pour sa défense, la ligne de défense d’Ousmane Sonko tient en ces quelques mots : « Si je devais violer, je choisirais une belle femme mais pas une guenon frappée d’AVC ». Une réflexion qui soulève le problème de la condition des femmes au Sénégal.
Le procès qui vient de se conclure ce jeudi par une peine de 2 années de prison fermes pour Ousmane Sonko, a provoqué de violentes émeutes au Sénégal. Dans cette affaire, une partie de la gauche française apporte son soutien à Ousmane Sonko et dénonce une instrumentalisation de la justice sénégalaise par le pouvoir en place.
#Sénégal Le principal opposant @SonkoOfficiel écarté par une condamnation étrange : corruption de la jeunesse. Crainte pour la situation d’un Sénégal ami et démocratique. Au Sénégal comme en France, le peuple doit rester le souverain.— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 1, 2023
Rappel des faits : en février 2021, une jeune femme, Adji Sarr, 20 ans, employée du salon Sweet Beauté à Dakar, porte plainte contre le leader politique Ousmane Sonko pour viols répétés. Elle affirme avoir été abusée 5 fois, sous la menace.
Homme politique puissant, arrivé 3e à l’élection présidentielle, Ousmane Sonko reconnait avoir fréquenté ce salon de massage pour soulager son mal de dos, mais nie le viol et traite la plaignante de « guenon ». Il dénonce un complot pour l’empêcher de se présenter à la prochaine élection présidentielle.
Jean-Luc Melenchon revendique « des échanges approfondis » avec Ousmane Sonko.
Ousmane Sonko était absent lors du procès qui s’est déroulé ce jeudi. Il n’a donc pas été confronté à la plaignante qui a raconté dans le détail sa version des faits. La justice a estimé que, si la contrainte physique n’était pas prouvée, l’abus d’autorité de l’homme politique sur une jeune femme de 20 ans au moment des faits devait être sanctionné.
Depuis son dépôt de plainte, la jeune femme vit cachée, sous protection policière, et reçoit des menaces de mort.