Le Premier ministre, Amadou Ba, par ailleurs ministre par intérim de l’Elevage et des productions animales, a annoncé samedi, lors de la réception officielle des 312 taurillons géniteurs importés du Brésil, que le soutien de l’Etat à l’importation de géniteurs passera à 2 milliards 250 millions de francs Cfa, à partir de cette année.
Dans le cadre de l’amélioration génétique de l’élevage, l’Etat a décaissé 675 millions de francs Cfa cette année, pour subventionner l’achat de 312 géniteurs «Guzera» en provenance du Brésil. Ce soutien passera à partir de cette année, à 2 milliards 250 millions de francs Cfa pour l’importation de 1000 géniteurs par opération pendant 5 ans, afin d’en faire bénéficier à beaucoup plus d’éleveurs et de produire un effet levier. C’est qu’a annoncé samedi, le Premier ministre Amadou Ba, qui procédait à la réception officielle des 312 taurillons géniteurs «Guzera» importés du Brésil dans le cadre du partenariat entre le ministère de l’Elevage et des productions animales et le Groupe pour l’amélioration génétique de l’élevage pastoral et extensif au Sénégal (Gepes). Une initiative qui permettra de consolider les rendements dans le secteur dans lequel s’activent pas moins de 550 mille ménages sénégalais.
D’après le Premier ministre, cette opération d’achat groupé de géniteurs brésiliens à haut potentiel de viande, réalisée dans le cadre d’un partenariat publique-privé entre le ministère et le Gepes, vient répondre à une forte demande des éleveurs du système extensif, soucieux d’améliorer la valeur génétique de leurs troupeaux. Et cette décision de nouer un partenariat avec les acteurs de la chaîne de valeur bétail-viande, explique Amadou Ba, «traduit la volonté des pouvoirs publics d’établir des relations de confiance solides autour de l’objectif national d’autosuffisance en viande, tel que rappelé dans la Stratégie de souveraineté alimentaire qui vient d’être élaborée. Ainsi, les activités destinées à augmenter significativement la production de viande figureront en bonne place dans le troisième Plan d’action prioritaire (Pap3) du Plan Sénégal Emergent».
Il rappelle que «le développement de la chaîne de valeurs bétail-viande et l’atteinte de l’objectif d’autosuffisance en viande restent tributaires d’une bonne organisation des acteurs». Raison pour laquelle a-t-il exhorté les acteurs de l’élevage d’engager dans les meilleurs délais, le processus de mise en place de l’Interprofession bétail-viande conformément à la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale et de mettre en œuvre un programme de renforcement des capacités de toutes les organisations membres. Et de rassurer : «Le gouvernement sera à vos côtés pour vous y accompagner, à travers les différents projets et programmes conçus et mis en œuvre par le ministère de l’Elevage et des productions animales». Il aussi insisté sur la nécessité de «poursuivre et de renforcer les activités d’insémination artificielle, afin de démultiplier le nombre de métis, de développer à grande échelle les cultures fourragères, notamment dans des zones dédiées, d’assurer un meilleur suivi sanitaire du bétail par la réponse aux campagnes de vaccination contre les maladies prioritaires, de renforcer le suivi zootechnique et économique des exploitations et le dispositif de valorisation de la viande».