Le chef de Pastef est « plus que serein » après son procès pour viols qui s’est tenu en son absence mardi à Dakar et pourrait l’empêcher de concourir à la présidentielle de 2024, selon un de ses avocats
Le ministère public a requis dix ans de réclusion criminelle pour viols, ou au minimum cinq ans de prison pour « corruption de la jeunesse » contre M. Sonko devant une chambre criminelle de Dakar. La décision a été mise en délibéré au 1er juin. Une condamnation de M. Sonko entraînerait légalement la déchéance de ses droits électoraux, dont celui de pouvoir se présenter à la présidentielle de l’an prochain.
M. Sonko a toujours réfuté les accusations et crié au complot du pouvoir pour l’écarter de la présidentielle. Il a décidé de ne pas se présenter au tribunal. Ses avocats, dénonçant le rejet de leur demande de report et les conditions de tenue du procès, ont quitté l’audience. M. Sonko n’a donc pas été défendu. Il est présumé se trouver à Ziguinchor (sud), ville dont il est le maire et où il s’est retiré il y a plusieurs jours, à des centaines de kilomètres de Dakar. Ses partisans montent une garde étroite autour de son domicile pour parer une éventuelle tentative d’arrestation.
« Je suis à Ziguinchor près du client qui est plus que serein », a dit à l’AFP Me Ciré Clédor Ly. L’avocat n’a pas répondu spécifiquement sur l’attitude que ses avocats allaient conseiller à leur client d’adopter. Mais, a-t-il dit dans un message, « le monde est édifié sur le complot d’Etat, (argumentaire) qui a toujours été soutenu » par la défense.