Des villages de la commune de Dimbori sortent de l’obscurité. Grâce au projet d’électrification par le solaire du Barefoot collège international, en partenariat avec Dubaï Port World, plusieurs villages de la commune de Dimbori à Kédougou vont sortir de l’obscurité. 09 femmes « ingénieures solaires » ont reçu ce week-end leurs diplômes et leurs kits d’installation à Toubab Dialaw
Plusieurs villages de la commune de Dimbori dans le département de Kédougou vont désormais disposer de l’électricité grâce au solaire. En effet, ces villages vont désormais être alimentés grâce à un dispositif mis en place par le Barefoot Collège international qui a formé 9 femmes « ingénieures solaires » venues de ces villages. Celles-ci, après cinq mois et demi et formation partagée avec trois autres venues de l’Île de Mayotte dans le département de la France d’Outremer, ont reçu chacune une cinquantaine de kits d’installation solaire qu’elles vont installer au profit de ces villages et assurer la maintenance. La cérémonie de remise de diplômes a eu lieu ce week-end à Toubab Dialaw.
« Nous sommes là pour célébrer la graduation, c’est-à-dire la fin de la formation pour 12 femmes qui ont séjourné ici pendant cinq mois et ont été formées pour devenir des ingénieures solaires, elles ont reçu leurs diplômes », a expliqué Karine Sar. La coordonnatrice régionale Afrique de Bci d’ajouter : « on s’est dit qu’on ne devait pas se limiter simplement au solaire. C’est ainsi qu’on leur a appris à faire du savon, toutes sortes de produits dont des antiseptiques, on leur a appris à faire du charbon bio, des serviettes hygiéniques lavables. On les a aussi initiées à l’outil digital », a poursuivi Mme Sar.
Afin de faciliter la mise en œuvre pratique des compétences acquises et le développement d’activités génératrices de revenus, ces femmes en plus du matériel d’installation solaire ont également reçu une enveloppe assez consistante. « Elles ont chacune reçu un pécule de 600 mille francs leur permettant de subvenir à leur besoin mais aussi de pouvoir démarrer une activité génératrice de revenus sur la base de tout ce qu’on leur a appris ici. Elles pourront ainsi établir un micro business de leur choix, une fois de retour. Le solaire quand elles les installent, les populations cotisent pour les rémunérer à la fin du mois », a-t-elle relevé. Ce groupe est la deuxième cohorte car avant 10 sénégalaises venues des régions nord du Sénégal, précisément de Ranérou, avaient été déjà formées. Dans le cadre du suivi post formation, les responsables du centre et de DPW ont pu mesurer l’impact que ces premières mamans solaires ont eu sur leur communauté.
« Nous sommes allés dernièrement à Ranérou pour le suivi et avons noté que de très bonnes choses ont été réalisées par ces femmes dans leur localité », a noté Karine Sar. La formation a été financée grâce au concours de DP WORLD. « Après 225 millions pour la cohorte de Ranérou, cette année c’est 240 millions francs de Dp World », a expliqué Mame Yacine Diop Cissé. La responsable communication et développement durable à Dp World Dakar a rappelé qu’avec la 1ère cohorte de Sénégalaises, plus de 500 familles ont pu bénéficier d’électrification au solaire. « Chaque femme va recevoir 50 kits pour électrifier son village donc l’impact est énorme », a-t-elle ainsi souligné. Mme Cissé a assuré que la société de DP World est disposée à poursuivre l’accompagnement à ce projet. Ce groupe de femmes de Dimbori est la troisième cohorte après celles de Ranérou et d’un groupe qui était venu du Cameroun.