Le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) a lancé, avant hier, l’initiative pour le commerce privé qui vise la conformité des produits. Objectif : accélérer le processus de mise en œuvre de la Zone.
Après avoir été perturbée par différentes crises (Covid, Conflit russo-ukrainien), la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) s’accélère avec le lancement, hier, de l’initiative pour le commerce privé par le Secrétariat. Pour les pays africains, l’heure est donc à la remobilisation. «Beaucoup de dispositions étaient en suspens, il est important de les mettre en œuvre rapidement, combler le retard et redémarrer la machine», a fait savoir le Directeur du commerce extérieur du Sénégal, Ansoumana Badji qui s’exprimait à l’occasion de l’atelier de validation des études et guides Zlecaf.
Sur place, il a relevé que le retard de la mise en œuvre de la Zlecaf s’explique, en grande partie, par des chocs comme la pandémie de Covid-19 et la crise entre la Russie et l’Ukraine. «La réglementation sur le secteur de l’automobile, quelques règles de base et beaucoup d’autres dispositions doivent être rapidement mises en œuvres», a insisté M. Badji, justifiant le lancement de l’initiative qui vise la conformité des produits.
En effet, dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale, le Sénégal bénéficie de l’appui de la Commission des Nations unies pour l’Afrique (Cea) pour la réalisation de deux études portant, respectivement, sur l’élaboration de guides de vulgarisation de la Zlecaf et sur la mise en conformité du cadre institutionnel et règlementaire d’application des mesures sanitaires et phytosanitaires (Sps) et des Obstacles techniques au commerce (Otc). «Le Sénégal par rapport à son niveau de préparation de la Zlecaf va bientôt y participer.
L’objectif de cette initiative est de faciliter le commerce intra-africain. Mais il y a des contraintes qu’il rencontre et qu’il est urgent de lever pour lui permettre de mieux jouer son rôle. Parmi ces difficultés, il y a les barrières non tarifaires, des mesures sanitaires, phytosanitaires…», a-t-il ajouté.
Dans la même veine, a-t-il assuré, plusieurs dispositions supplémentaires seront prises pour permettre au secteur privé africain de jouer sa partition. Pour le représentant de la Commission économique africaine, il faut encourager cette dynamique, prendre de nouvelles dispositions afin d’harmoniser les règles et conditions d’accès aux marchés, notamment sur les produits alimentaires et les produits énergétiques. «Les pays n’ont pas le même niveau de préparation. Voilà pourquoi, on doit y aller étape par étape. L’idée étant de commencer avec 7 pays et réaliser ce qu’on pourrait appeler une «zlecaf intermédiaire». Seule approche, a-t-il dit, qui permettra d’être dans la pratique et de corriger au fur à mesure les dysfonctionnements.
« Avec LE SOLEIL »