Le président sortant des associations de personnes vivant avec un handicap de la région de Sédhiou (sud), Moussa Massaly, prône une ‘’discrimination positive’’ en vue de faciliter l’obtention d’extraits de naissance à cette couche vulnérable.
’’Nous souhaitons que l’Etat du Sénégal soit notre interlocuteur auprès des tribunaux ; qu’il organise des audiences foraines pour permettre aux personnes vivant avec un handicap de pouvoir obtenir des extraits de naissance’’, a-t-il plaidé.
Devant la Déléguée générale à la protection sociale et à la solidarité nationale, Aminata Sow, Moussa Massaly a récemment relevé que ‘’cette absence d’extraits de naissance prive ces personnes vulnérables de carte d’identité nationale’’.
Selon lui, ce problème de marginalisation commence dans les familles. ‘’Certains de nos parents pensent que les personnes vivant avec un handicap n’ont pas besoin d’extraits parce qu’ils ne vont servir à rien’’, a déploré M. Massaly, informe APS.
Sans ces documents administratifs, ces personnes vivant avec un handicap ne peuvent avoir de carte d’identité, a-t-il encore déclaré.
Moussa Massaly a noté également que des personnes en situation de handicap disposant de cartes d’égalité de chance peinent à bénéficier des bourses de sécurité familiale ‘’pour la bonne et simple raison qu’elles n’ont pas de carte d’identité’’.
Lors de cette rencontre, la Déléguée générale de la protection sociale et de la solidarité nationale a déclaré que l’Etat du Sénégal avaity injecté plus de 9 milliards de FCFA pour l’enrôlement de plus de 15.894 personnes en situation de handicap dans la liste des bénéficiaires des bourses de sécurité familiale entre 2013 et 2022.