Il y a un an, le 24 février 2022, Vladimir Poutine décidait d’envahir l’Ukraine, déclenchant une guerre qui secouait le monde.
Il y a un an, l’impensable s’est produit : les troupes russes ont envahi l’Ukraine et Vladimir Poutine a déclenché une guerre qui allait changer le monde. Une « opération militaire spéciale », selon la terminologie du Kremlin, censée libérer le Donbass pro-russe et « dénazifier » l’Ukraine. Cette Blitzkrieg devait se terminer en quelques jours et le jeune président Volodymyr Zelensky déposé et remplacé par un gouvernement fantoche à la botte de Moscou.
Mais rien ne s’est passé comme prévu. Vladimir Poutine avait préjugé de ses forces armées plus nombreuses, sous-estimé le sentiment patriotique ukrainien et méconnu la solidité de l’Union européenne et d’une OTAN que l’on disait en état de mort cérébrale.
Galvanisés par leur président, passé d’acteur comique à incroyable chef de guerre, les Ukrainiens ont résisté de façon héroïque, soutenus par les démocraties occidentales admiratives de voir un peuple se dresser pour défendre la liberté, la leur et la nôtre. Soixante-dix ans après la fin de la fin de la Seconde Guerre mondiale, des images de guerre envahissent ainsi quotidiennement nos écrans : des immeubles éventrés, des visages ensanglantés, des cadavres par milliers, des réfugiés par trains entiers, et au final des villes rasées. De mois en mois, d’offensive en contre-offensive, un dur conflit s’est déroulé avec toutes les horreurs d’une guerre conventionnelle, auxquelles les Russes ont ajouté tortures, massacres et crimes de guerre.
Crises mondiales en cascade
La guerre en Ukraine a déclenché des crises mondiales en cascade, énergétique, alimentaire, géopolitique. Elle a mis à l’épreuve l’unité de l’Union européenne, qui a pris des sanctions économiques contre la Russie au risque de déstabiliser les propres économies de ses 27 membres. Mais n’est-ce pas le prix de la liberté ? Tout comme la livraison d’armes à l’Ukraine n’est rien d’autre que le soutien à un pays uni face aux visées impérialistes d’un Poutine paranoïaque, dont on ne sait pas jusqu’où il irait autrement.
Un an après le déclenchement de la guerre, et avec le parfum d’une guerre froide entre les États-Unis et la Russie qui flotte, personne ne peut dire comment les mois à venir vont se dérouler. Mais tous ceux qui sont attachés à l’idée que la démocratie reste le meilleur système garantissant la liberté, sont convaincus que la Russie ne doit pas gagner.
Au cours de la dernière année, des milliers de visages ukrainiens nous ont émus par leur courage, leur force et leur résilience. S’il ne fallait en retenir qu’une, ce serait celle d’Olena Kourilo, dont le visage couvert de sang et de bandages après une explosion le 24 février 2022 à Chuguïv a fait le tour du monde.