L’uniforme scolaire, qui gomme les disparités et conditions sociales dans l’espace scolaire, reste «un intrant pédagogique essentiel pour créer une atmosphère propice au travail», a affirmé, lundi, le ministre de l’Education nationale, Cheikh Oumar Anne.
La décision de généraliser le port des tenues dans les écoles relève de la volonté du chef de l’Etat d’améliorer l’environnement des écoles pour offrir des conditions d’apprentissage optimales à tous les élèves, sans distinction, selon le principe de la protection et de l’équité sociale, a souligné le ministre.
Il présidait, à la sphère ministérielle Habib Thiam de Diamniadio, aux côtés du ministre de l’Artisanat et de la transformation du secteur informel, la réception symbolique d’un lot de blouses destinées aux établissements publics du préscolaire et de l’enseignement élémentaire des 14 académies du Sénégal. Le port de l’uniforme valorise l’institution scolaire et facilite le travail des enseignants «à faire respecter les valeurs partagées», a salué Cheikh Oumar Anne, ajoutant que par cette initiative, le chef de l’Etat a voulu soulager les familles des dépenses scolaires et réduire les disparités sociales dans l’espace scolaire. Listant les avantages d’un tel projet qui entre dans sa phase active avec la disponibilité de 99% de la commande de 4 020 966 tenues, le ministre a souligné que cette mesure contribuait à l’accès et au maintien des élèves à l’école. «Par son envergure, cette initiative participe à promouvoir l’artisanat local, puisqu’elle concerne toutes les régions, en plus de la politique de remplacement des abris provisoires et de résorption du déficit en personnel, en tables bancs et l’élargissement de la couverture en cantines scolaires et l’amélioration de l’environnement scolaire», a-t-il souligné.
Pour Cheikh Oumar Anne, «le port d’uniforme développe l’aspect d’appartenance et d’égalité favorisant le respect de l’autre, dimension fondamentale du vivre-ensemble». En effet, a-t-il ajouté, «la tenue scolaire est un moyen d’encourager l’esprit d’équipe et facilite les liens entre élèves par le développement de l’esprit d’ouverture et du sens du collectif et contribue à développer l’esprit civique, la tolérance et l’acceptation de l’autre».
Dans un contexte marqué par l’insécurité, a fait valoir le ministre, «l’uniforme est un identifiant de l’élève dans la cour et hors de l’école». «Il est de notre responsabilité de permettre à nos jeunes élèves d’être davantage dans un environnement scolaire qui ne discrimine pas», a-t-il souligné. Ainsi, pour la pérennisation de cette initiative, il a fait appel à la responsabilité des inspecteurs d’Académie, des directeurs d’écoles et surtout des parents pour une gestion efficace de ces uniformes. Les gouverneurs de régions, à travers les inspections d’Académie et les Inspections d’éducation et de formation, seront chargés de la distribution dans les écoles du préscolaire et de l’élémentaire.
Le projet, lancé en 2021, est prévu sur trois ans pour un coût de 10 milliards de francs Cfa par année. Le ministère de l’Education nationale et la Der ont mis un comité de pilotage, un comité technique et un comité d’enrôlement dirigé par les gouverneurs pour la confection de de 4 020 964 tenues, à raison de deux tenues par élève.