Dakar, une place financière de référence. Ce n’est plus qu’une question de temps. Au lieu de concurrencer Johannesburg, Kigali, Maurice ou Casablanca, Dakar ambitionne d’être complémentaire à ces capitales. Le projet est en passe de se matérialiser, car toutes les conditions sont réunies. 15 ha sont déjà disponibles à Diass pour la construction de la Cité financière.
A l’instar de Kigali, Maurice ou Casablanca, Dakar entend faire son entrée dans le cercle fermé des places financières africaines. Si pour l’heure, le projet est dans une phase de conception, le Conseil national du patronat (Cnp), qui l’a initié, se veut clair. «Dakar, place financière de référence, ne s’inscrit pas dans une logique de concurrence, mais de complémentarité», a clarifié Baïdy Agne, lors du panel organisé à cet effet. L’ambition est en passe de se matérialiser.
Selon le Directeur général de l’Apix, 15 ha ont été identifiés à Diass pour abriter la future Cité financière. Des pourparlers sont en cours avec le patronat pour finaliser le projet. Le Premier ministre, pour sa part, a estimé que toutes les conditions sont réunies pour atteindre cet objectif. «On a un cadre macro-économique saint, une stabilité politique et surtout la ressource humaine de qualité. Nous avons l’infrastructure physique et technologique», a affirmé Amadou Ba.
Pour autant, le gouvernement s’est voulu clair. «Ce n’est pas à l’Etat de créer cette place financière. Nous allons mettre en place le cadre», a expliqué le Pm. Ce projet est d’autant plus intéressant qu’il va permettre une participation beaucoup plus significative du privé national sur la mobilisation interne du besoin de financement de notre économie. En effet, selon le ministre des Finances, seuls 20% du besoin en financement de l’économie sont assurés par les banques établies au Sénégal. Une situation qui devrait changer quand la place financière de Dakar sera effective. Dans la même logique, Amadou Ba a estimé que sur la contribution locale de l’économie, la part de la diaspora doit davantage y peser. Elle a représenté en 2022, 10% du Pib.