Fleuron de l’industrie sénégalaise, le textile qui capte plus de 400 milliards de francs cfa de l’importation, a connu de beaux jours du temps de la Sotiba Simpafric. Mais avec l’arrivée des tissus hollandais et chinois sur le marché, les entreprises sont à bout de souffle et manquent de compétitivité face aux importations. La Foire internationale de Kaolack ( Fika) est un moment choisi par les acteurs pour redorer le blason de leur secteur.
« , Le Domitexka est une entreprise qui traite du coton sénégalais ou bio pour en faire des tissus prêts à être cousus à raison de 2 mille tonnes par année et plus de 3 millions de mètres de tissus imprimés ou teints par mois » a expliqué Aby Ba Seck, responsable de production de Domiteka Saloum ( Domaine Industriel et Textile de Kahone).
Malgré les difficultés, le Domitexka crée encore des emplois. » Nous avons actuellement un personnel de 125 travailleurs. Nous faisons du fil de très bonne qualité, très prisé par nos tisserands, des lacostes en coton, du tissu voile, du drill pour les blouses, nous faisons aussi de l’impression de wax qui est d’ailleurs notre cœur de métier » a expliqué Aby Ba Seck.
» Tenues scolaires : une bouffée d’oxygène ? «
Avec le lancement du marché des blouses scolaires estimé à plus de 30 milliards de francs CFA par l’Etat du Sénégal à travers le ministère de l’Education nationale, le Domitexka compte gagner de grandes parts de marché pour satisfaire ladite demande.
» D’ici octobre 2023, nous comptons habiller tous les écoliers sénégalais avec un tissu de bonne qualité. D’ailleurs, nous attendons un financement de 4 milliards de francs CFA de la coopération allemande pour la relance du textile sénégalais. Et celà va se concrétiser avec plus de 500 emplois dès la première année, et 2000 au delà de la cinquième année » a révélé la responsable de la production de Domitexka.
L’importation de tissus imprimés comme le wax par les Chinois, le plagiat des designs, plombent les activités du secteur textile et empêchent même à nos commerçants de vendre. Pour Aby Ba Seck, l’Etat doit freiner l’importation et donner aux entreprises sénégalaises du textile des marchés comme ceux de la fourniture de draps aux hôpitaux, aux universités, et aux casernes.