Le changement climatique augmente les cas de trafic d’êtres humains, poussant les habitants, privés de moyens de subsistance, à fuir, indique un rapport l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), publié mardi.
« Le changement climatique accroît la vulnérabilité à la traite des personnes … », lit-on dans le document de l’organisation onusienne qui s’est basée sur la collecte des données de 141 pays durant la période 2017-2020 et l’analyse de 800 affaires judiciaires.
Selon le document exploité par PressAfrik, rien qu’en 2021, les catastrophes climatiques ont provoqué le déplacement interne de plus de 23,7 millions de personnes, tandis que de nombreux autres ont dû partir à l’étranger.
Parmi les catastrophes climatiques ayant provoqué d’importants déplacements de population, le rapport de l’ONUDC cite les typhons dévastateurs, les cyclones et tempête ou encore des inondations et sécheresses à répétition.
Malgré tout, l’organisation relève que pour la première fois depuis la collecte des données en 2003, qui a permis de réunir à ce jour des éléments sur plus de 450 000 personnes, le nombre de victimes recensées dans le monde a reculé en 2020 (-11% sur un an).
La pandémie de Covid-19 « a limité la capacité à détecter les cas », notamment dans les pays d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique à faibles revenus, explique le rapport. Devant la fermeture des lieux ouverts au public (bars, discothèques…) en raison des restrictions sanitaires, certaines formes de trafic, notamment l’exploitation sexuelle, se sont en outre déplacées vers « des endroits moins visibles et encore moins sûrs ».