De nombreux sénégalais, y compris des spécialistes, des guides religieux et autres s’inquiètent des suites possibles du dossier Sweet-Beauty qui sera jugé devant la Chambre criminelle de Dakar. A les en croire, puisqu’il s’agit d’une affaire de mœurs, il y aura forcément des déballages. Et ils se disent que cela est contre nos valeurs aussi bien culturelles et que religieuses.
Un érudit de l’Islam nous rappelle même que Dieu a entouré les rapports humains du voile de la ‘’sutura’’ (la pudeur) et que, par conséquent, il n’est pas indiqué que ce procès ne tiennent dans les conditions à favoriser de tels actes. C’est peut-être ce qui inspiré le Professeur Iba Barry Camara, de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar à préconiser le huis-clos pour ce procès.
Le spécialiste en droit nourrit les mêmes appréhensions que l’islamologue. Car, manifestement, au-delà des accusations de viol et de menaces de mort, le parfum politique d’un tel procès fait que certains recherchent forcément une condamnation morale d’un jeune leader montant qui, paisiblement, poursuit ses activités politiques. D’ailleurs, les déballages ont commencé depuis le début de l’affaire. Des vidéos, des enregistrements et autres circulent. On parle de rapports, de procès-verbaux. Des éléments constitutifs de violation flagrante du secret d’instruction qui n’émeuvent personne.
Les protagonistes de l’affaire eux aussi, n’ont jamais manqué de mettre le doigt là où ça fait mal. Certains comportements frisent l’indécence. C’est pour cette raison que tout le monde redoute le procès. Et Ousmane Sonko en premier. Il est à craindre alors qu’il ne veuille déférer à la convocation du tribunal. Si l’on en juge pas ses sorties récentes, il n’a aucune confiance à la Justice et que tous travaillent à l’empêcher à être candidat aux élections.
L’autre éventualité, c’est que celui qui devenu désormais accusé, selon le jargon judiciaire, pourrait, s’il était attrait de force à la barre, en cas de refus de comparaitre, pourrait observer le silence et ne pas répondre aux questions du juge. Une attitude qui serait ainsi dictée par le fait d’éviter d’être le complice de déballages inévitables. En clair, le procès ne sera pas de tout repos étant entendu que le camp d’en-face, notamment Adji Sarr et ses conseils, on se prépare à créer les conditions d’une condamnation judiciaire et populaire d’Ousmane Sonko.