Les Sénégalais ont commencé à voir les 100 000 logements sociaux. La logique était de 5 000 productions d’unité par an. Logement d’habitation signifie logement et parcelle viabilisée, selon le ministre de l’Urbanisme. Abdoulaye Seydou Sow explique que c’est le chef de l’État qui a voulu changer totalement de paradigme en passant à 20 000 par an. Autrement, 100 000 en 5 ans.
Cela, parce que la principale difficulté à laquelle sont confrontés les promoteurs publics et privés, est la question de l’aménagement. D’ailleurs, pour y remédier, la Société d’aménagement du foncier et la rénovation urbaine a été créée.
L’invité du « Jury du dimanche » estime que le deuxième problème auquel les « gorgorlou » sénégalais sont confrontés, c’est la garantie au niveau des banques. « On met en place un dispositif bancaire, mais à côté il a créé le Fonds pour l’habitat social. Nous avons signé 22 conventions avec le secteur privé national pour une production globale durant les quatre à cinq ans, de 141 000 logements. Certains promoteurs ont un problème d’accès au foncier. Nous y travaillons », dit-il.
Dans la même dynamique, le ministre explique que l’État est en train de voir avec les populations de Daga Kholba où 40 hectares seront aménagés. « Nous allons faire quelque chose dans les 46 départements. Dans beaucoup de départements, les projets ont commencé à sortir de terre. Nous sommes à 272 000 demandes sur la plateforme. Nous sommes en train de discuter avec ces Sénégalais. Voyant la lenteur au niveau des promoteurs sénégalais, le président Sall a ouvert les discussions avec l’international. Nous avons des partenaires qui viennent du Qatar, de Dubaï, etc. Avec ces partenaires, c’est sûr que nous aurons 20 000 logements par an à partir de 2023 ».
Sur le livre de Cheikh Yérim Seck
Le ministre de l’Urbanisme, Abdoulaye Saydou Sow, a été interpellé sur le livre du journaliste Cheikh Yérim Seck, ‘’Macky Sall face à l’histoire’’. Il a noté que parler de gouvernance non sobre, non vertueuse relève d’une opinion personnelle de l’auteur.
«J’ai le livre, mais je ne l’ai pas lu pour le moment. C’est une position qui n’a rien à voir avec la réalité. Lorsque je l’aurai lu, j’apporterai tous les éléments de réponse», répond le ministre invité du « Jury du dimanche ».
C’est la position de Cheikh Yérim Seck dans un État de droit. D’autres Sénégalais disent le contraire avec des arguments bien précis, se défend le ministre. Il ajoute : «Que Cheikh Yérim écrive un livre montre que nous sommes dans un État où la liberté d’expression est garantie, où la liberté de production est garantie. Il a le mérite d’écrire un livre. Prenons le temps de le lire pour savoir ce qu’il y a dedans et après on pourra répondre.»