Après avoir voyagé gratuitement mardi à bord du Ter, des Dakarois ont pris d’assaut ses différentes gares. Hier, avec la grève annoncée par une partie des syndicats des transports routiers, le Train express régional, qui a fêté sa première année d’exploitation commerciale avant-hier, a constitué une véritable alternative. A Pikine, le niveau de fréquentation a doublé ou triplé hier.
«C’est la première fois qu’il y a autant de monde ici. Et les gens savent que ce n’est pas gratuit», avance un agent de terrain du Ter. Dans la banlieue, ce train est une bénédiction. Il a permis de réduire l’impact de la grève dans cette partie de la capitale. «J’ai quitté Thiaroye-sur-mer pour le Ter parce que j’empruntais souvent les «Ndiaga Ndiaye». Avec le mouvement d’humeur des transporteurs, je n’ai même pas essayé», avance un usager. Un autre renchérit : «J’ai marché de Nietty Mbar à Thiaroye pour le prendre. Le Ter montre que nous avons besoin d’un réseau de chemin de fer dense pour sortir du joug des transporteurs. C’est un moyen qui a permis de régler une partie des problèmes de la mobilité urbaine à Dakar.»
Si l’affluence quotidienne de la clientèle depuis la mise en circulation de ce train moderne est impressionnante, elle a explosé hier. Les différents wagons sont bondés, les gares, noires de monde. De Pikine à Bargny, les usagers patientent au niveau des plateformes. «Les rames sont petites vu la fréquentation.
Il faut augmenter les capacités. Mais, son utilité n’est plus à démontrer parce qu’il y a un an, toute la ville était bloquée. C’est un moyen de transport à développer dans tout le pays», poursuit un autre passager, vendeur de friperie à Colobane.