La plateforme d’écoute, d’orientation et d’information sur les Violences basées sur le genre (VBG) a été lancée, vendredi 25 novembre, par Fatou Diane Gueye, ministre de la Femme. Désormais, le ‘116’ est un service gratuit et anonyme de prise en charge des femmes et des enfants victimes de violences. “J’invite tous les enfants, garçons et filles du Sénégal, toutes les femmes et également les hommes à s’approprier utilement de la ligne 116 pour signaler, dénoncer tous ces cas de violences pour briser le mur de silence, prévenir les violences et surtout sauver des vies”, a-t-elle déclaré.
Le ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants a également procédé au lancement de la campagne de 16 jours pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles. L’initiative compte renforcer la sensibilisation et plaidée pour l’éradication des VBG. Et « ce n’est pas seulement un combat de 16 jours, mais c’est un combat qui va se poursuivre toute l’année”, a ajouté Mme Diane. Le ministère a lancé en parallèle la campagne “Ça suffit !!!-La peur va changer de camp-Na dak baa mu dal”, sur une période de trois mois qui va se poursuivre jusqu’au 8 mars 2023.
“Ce que l’on demande, c’est plus de sécurité pour la femme, ce que l’on demande, c’est plus de garantie sécuritaire pour la femme”, a dit Mme Diane qui souhaite conscientiser toutes les couches et les acteurs pour le respect des droits des femmes. “Nous avons espoir en la jeunesse sénégalaise, nous pensons que vous devrez être les catalyseurs pour le changement de conscience parce qu’à mon avis, on ne peut pas arrêter la violence sans changement de conscience”, a-t-elle affirmé.
Malgré les nombreuses décisions juridiques, la sécurité des femmes est loin d’être garantie à l’échelle mondiale, estime la directrice de Onu Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. “Que ça soit les chefs d’Etats, que ça soit les jeunes, que ça soit les blogueurs, que ça soit les leaders communautaires, que ça soit les imams, je pense que réellement cette lutte nous convoque tous”, a affirmé Florence Raes.
Selon les dernières estimations, près d’une femme sur trois, âgée de 15 ans et plus dans le monde, a subi des violences physiques ou sexuelles de la part d’un partenaire intime, d’un non-partenaire ou les deux, au moins une fois dans sa vie. Et la pandémie a aggravé la situation mondiale.
Au Sénégal, le phénomène des violences faites aux femmes et aux filles constitue une réalité indéniable et commence à atteindre des proportions inquiétantes au regard de la hausse des cas enregistrés. Et “pour que ça cesse”, toutes les couches de la société sont appelées à agir.