La Journée Mondiale des Toilettes a été célébrée,ce samedi,dans la Commune de Ndiognick
(région de Kaffrine). Axée sur le thème « eau souterraine et assainissement « , la cérémonie officielle a été présidée par le Ministre délégué auprès du Ministre de l’Eau et de l’Assainissement en charge de la prévention et de la gestion des inondations, M. Issakha Diop. Ce dernier a fait un vif plaidoyer pour l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats et à mettre fin à la défection à l’air libre et,non sans, vanter les efforts consentis par le Gouvernement de la République du Sénégal en ce sens.
A l’instar des autres pays, le Sénégal a célèbré la Journée Mondiale des Toilettes (JMT). La Commune de Ndiognick ,située dans le département de Kaffrine, a été ainsi choisie pour abriter la manifestation présidée par M. Issakha Diop, le Ministre délégué auprès du Ministre de l’Eau et de l’Assainissement en charge de la prévention et de la gestion des inondations. Dans son speech, il est revenu sur l’historique de cette journée : »
La célébration de la Journée Mondiale des Toilettes (JMT) est partie d’un constat, celui de voir plusieurs milliards de personnes, dans le monde, dépourvus d’accès à des services d’assainissement hygiéniques. Il s’agit,selon le rapport conjoint OMS/ UNICEF-2021, d’environ 3,6 milliards de personnes (soit près de la moitié de la population mondiale).
Elles utilisent des installations dites « élémentaires », « limitées » ou « non améliorées » qui n’éliminent pas les déchets en toute sécurité.
On note, selon l’UNICEF, que 494 millions de personnes dans le monde font recours à la défécation en plein air », note le Ministre-Maire de la Commune de Pikine-Est ( Dép.Pikine) avant de détailler les conséquences de cet état de fait: »Les matières laissés en milieu ouvert, c’est tout le cycle de propagation de maladies d’origine fécale qui se déclenche avec ses conséquences sur la santé publique, le cadre de vie, l’environnement.
L’OMS indique, dans un rapport publié en 2019, qu’au moins 2 milliards de personnes dans le monde boivent de l’eau provenant d’une source contaminée du fait d’un manque d’assainissement et que chaque jour c’est plus de 800 enfants de moins de cinq ans qui meurent de diarrhées dues à une eau insalubre, des services sanitaires insuffisants .
C’est partant de ces constats que la communauté internationale a décidé de dédier une journée, celle du 19 Novembre de chaque année, aux Toilettes.
Inscrite dans l’agenda des Nations Unies depuis 2013, cette journée est une occasion pour informer et sensibiliser les décideurs, les partenaires techniques et financiers, la société civile et le grand public sur la nécessité de disposer de toilettes décentes afin d’améliorer le cadre de vie et préserver la santé. » Qu’en est-il du choix du thème, il dira, en ces termes: »
Le thème retenu cette année, « eau souterraine et assainissement », au-delà d’adresser les interactions entre les eaux usées et les eaux souterraines, est une invite à l’introspection pour une meilleure prise en compte de la dimension Gestion Intégrée des Ressources en eau (GIRE) dans les interventions en matière d’assainissement. La relation Eaux souterraines / Assainissement met en lumière l’impact de la crise de l’assainissement sur les réserves d’eau contenues dans les nappes. En effet, lorsque les systèmes d’assainissement sont inadaptés, inexistants ou peu résilients aux changements climatiques, les déchets humains peuvent parvenir dans les rivières, les lacs et les sols, polluant ainsi les nappes.
C’est parce que les eaux souterraines constituent 99% des ressources aquifères de la planète et fournissement plus de la moitié de nos usages domestiques, qu’elles doivent être protégées contre la pollution issue de nos toilettes, de nos réseaux, de nos stations d’épuration, de nos stations de boues de vidange et des excrétas produits par la défécation à l’air libre ». M.Diop de vanter les efforts du gouvernement de la République du Sénégal en ce sens: »C’est pour avoir compris cela que le Gouvernement du Sénégal a mis en place des initiatives, avec l’appui des Partenaires, pour appuyer les ménages les plus vulnérables à disposer de toilettes adéquates. Ainsi, des milliers d’ouvrages ont été ainsi réalisés permettant d’améliorer les performances du sous-secteur avec, notamment, le taux d’accès à l’assainissement rural qui est passé de 26,2% en 2005 à 50,7% en 2020 et celui de l’assainissement urbain, de 56,7% à 74 % sur la même période.
Parallèlement à ces initiatives, des campagnes de sensibilisation pour un changement de comportement ont été mises en œuvre à travers, entre autres, l’approche Assainissement Total Piloté par les Communautés (ATPC) y compris dans la région de Kaffrine et dans la commune de Ndiognick.
Avec cette approche soutenue par l’UNICEF et d’autres partenaires, plus de 4 500 villages, soit plus de 1 800 000 personnes ont abandonné la défécation à l’air libre, laquelle a reculé de 11 points entre 2005 et 2020, le taux étant passé de 36,1% à 25,1 %.Toutes ces initiatives, adossées au Plan Sénégal Emergent, référentiel unique des politiques publiques au Sénégal, notamment en son axe 2, entrent en droite ligne avec les orientations de l’ODD 6.2 qui vise à « assurer l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats, et à mettre fin à la défécation à l’air libre, tout en accordant une attention particulière aux besoins spécifiques des femmes, des filles et des personnes en situation de vulnérabilité ».
Elles démontrent, encore une fois, l’intérêt que Monsieur le Président de la République, Son Excellence Macky SALL, accorde au sous-secteur et par conséquent au bien-être de nos populations.
Cette volonté politique marquée se traduit, par ailleurs, par notre ambition de réaliser dans toutes les régions du Sénégal, d’ici à fin 2023, près de 70 000 latrines. » Le ministre délégué en charge de la prévention et de la gestion des inondations, de conclure: »
Le choix de la région de Kaffrine n’est pas fortuit. En effet, le rapport de l’enquête-ménage sectorielle de l’ANSD de 2017 indiquait un niveau de Défécation à l’Air Libre (DAL) en milieu de de 38,7 % pour la région et de 36,1% pour le département de Mbirkilane.
C’est pour inverser cette tendance que l’Etat du Sénégal a mis en œuvre le Projet sectoriel Eau assainissement (PSEA) qui a permis à 3153 ménages de disposer de latrines familiales entre 2019 et 2022, y compris dans la commune de Kaffrine. Cela sans compter les blocs d’hygiène sensibles au genre et à la gestion de l’Hygiène menstruelle réalisées.
Il s’y ajoute la mise en œuvre de l’approche Assainissement Total Piloté par les Communautés (ATPC) avec 260 villages qui ont abandonné la défécation à l’air libre entre 2018 et 2021 dont 35 à Ndiognick.
Mesdames, Messieurs,
Il me plait de relever, à côté des efforts de l’Etat, l’acte fort apprécié de l’entreprise SENICO qui, dans le cadre sa Responsabilité Sociétale d’Entreprise, a permis à des ménages des villages de Boussollèle Peul et de Tivaouane Lewé Peul, dans la commune de Ndiognick, de disposer de toilettes améliorées avec un niveau de confort élevé.
Je ne pourrais terminer sans remercier l’ensemble des partenaires qui appuient l’Etat du Sénégal dans son combat pour l’amélioration des conditions d’hygiène et d’assainissement de nos communautés.
Vous me permettrez de citer ceux-là qui nous accompagné dans l’organisation de cet évènement : IBP, WATER AID, USAID, GGGI, UNICEF, WORLD VISON, DELVIC, SPEAK UP AFRICA, l’Association Sénégalaise de Normalisation, PACE,etc. »
Ibrahima NGOM Damel