Au cours d’un entretien inédit accordé à un média régional, le chef de l’Etat a montré pourquoi il consacre beaucoup d’efforts et de ressources pour l’amélioration des conditions de vie des ruraux.
S’adressant aux organes d’un média régional dont le rayonnement principal se trouve dans les régions de Tambacounda et Kédougou, le chef de l’Etat a voulu affirmer son attachement pour le monde rural, ainsi que les ambitions qu’il nourrit pour l’hinterland. Macky Sall a indiqué à nos confrères que le bien-être des ruraux sénégalais lui tient particulièrement à cœur.
Ainsi, pour nos concitoyens de Kédougou, que l’on pourrait assimiler à des misérables qui vivent sur un monceau d’or, il a indiqué : «Les mines sont une richesse qui appartient au Peuple. Je rappelle que c’est moi qui ai inscrit cette réforme en 2016 dans la Constitution, pour dire que les ressources naturelles n’appartiennent plus à l’Etat, comme par le passé, mais au Peuple.
Leur exploitation doit obéir à la volonté d’améliorer le bien-être de ce Peuple, dans des conditions qui respectent l’environnement et qui profitent aux populations. Nous sommes en train d’augmenter les transferts qui vont vers les collectivités locales.»
Conscient aussi que «le bien-être des populations, ce n’est pas seulement l’argent, mais c’est aussi l’amélioration du cadre de vie et les infrastructures», le chef de l’Etat a rappelé les nombreux efforts déployés pour le désenclavement du monde rural. «Pour les grands axes, nous avons pris en charge les autoroutes, les grandes routes, les routes secondaires, et les pistes de productions sont mises en œuvre aujourd’hui par le Pudc. Nous avons un paquet de programmes de routes et de pistes. Il y a des pistes en préparation pour pouvoir satisfaire cette demande importante, surtout des zones de production.»
A côté de ces efforts destinés à tous les ruraux de manière générale, certaines actions visent l’amélioration des conditions de vie et de travail des femmes. Cela va par des facilités de crédit, destinés à accroître leur autonomisation, à travers la Der/fj, le Promise du ministère de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire, ou d’autres projets logés auprès du ministère de la Femme et de la famille, entre autres. Le but étant de réduire la pénibilité des tâches pour ces femmes du monde rural, de leur faciliter l’accès aux besoins essentiels comme l’eau potable, l’électricité ou les soins de santé primaires.
Toutes ces mesures, ainsi que d’autres déclinées dans cet entretien accordé à Maké Dagnoko, permettent à Macky Sall de chanter en filigrane sa «ruralité». Il dira : «Mon lien avec le monde rural est d’abord affectif. Je peux aussi considérer que je suis issu du monde rural en ce sens que je suis né à Fatick, qui est certes une commune, mais qui a été dans un environnement rural global.» De plus, ajoute le président de la République, «vous ne pouvez pas avoir plus de 60% de votre population en milieu rural, avoir une ambition de développement et d’émergence si ce milieu rural n’est pas transformé qualitativement en lui donnant les intrants dont il a besoin pour se moderniser». Il assure que depuis son arrivée au pouvoir, il a entrepris de renverser la tendance en termes de priorités dans les investissements : «C’est ce qui explique vraiment la quintessence de toutes les politiques publiques que je mène en faveur du développement intégral et harmonieux de notre pays par le canal des programmes comme le Pudc, le Puma qui, lui, s’occupe maintenant des zones frontalières qui sont encore les plus abandonnées, parce que ce sont des zones éloignées, en général difficile d’accès. Donc, il faut donner à toutes ces zones et à toutes ces populations, les mêmes facilités que les autres qui sont dans des villes. C’est ce qui me lie au monde rural. Je veux aussi que les gens qui vivent dans le monde rural soient fiers de dire, je suis un rural, je suis de tel village, et qu’on montre la particularité de leur territoire.»