Le Sénégal devrait rejoindre dès 2023 le club des puissances gazières, grâce notamment au projet Grande Tortue Ahmeyim (GTA). Dans une première étape, il aura un statut d’observateur au sein de « l’OPEP du gaz ».
Le Sénégal a rejoint, ce mardi 25 octobre, le Forum des pays exportateurs de gaz (Gas Exporting Countries Forum/GECF), une organisation intergouvernementale visant à défendre les intérêts des principaux pays exportateurs de gaz naturel.
L’adhésion de Dakar, qui aura un statut d’observateur dans une première étape, à ce forum appelé également « l’OPEP du gaz » a été avalisée par la 24e conférence ministérielle du GECF qui se tient au Caire.
Créé en 2001, le Forum des pays exportateurs de gaz vise notamment à permettre aux pays membres d’anticiper de façon collective les évolutions du marché du gaz naturel et de développer l’exploitation de leurs ressources dans les meilleures conditions, notamment économiques et environnementales. Contrairement à l’OPEP, le Forum ne se présente pas comme un cartel de producteurs et il ne fixe pas des quotas de production à ses membres.
Le GECF compte 11 pays membres à part entière : 5 en Afrique (Algérie, Egypte, Guinée équatoriale, Libye, Nigeria) ; 2 au Moyen-Orient (Iran, Qatar) ; 3 en Amérique du Sud (Bolivie, Trinité-et-Tobago, Venezuela), en plus de la Russie. Ces pays détiennent ensemble 72 % des réserves mondiales prouvées de gaz naturel, 43 % de la production commercialisée, 55 % des exportations par gazoduc et 50 % des exportations de gaz naturel liquéfié (GNL).
Par ailleurs, 8 pays ont actuellement un statut d’observateur : l’Angola, le Mozambique, l’Azerbaïdjan, les Emirats arabes unis, l’Irak, la Malaisie, la Norvège et le Pérou.
Le Sénégal devrait rejoindre dès 2023 le club des puissances gazières mondiales, grâce notamment au projet Grande Tortue Ahmeyim (GTA). Ce gisement découvert à 60 kilomètres des côtes sénégalo-mauritaniennes recèle quelque 1400 milliards de mètres cubes de gaz.