(HOMEPAGE ) – Quatre pays africains figurent dans le Top 15 des pays qui devraient enregistrer une croissance supérieure à 50% de leurs « populations » d’individus détenant une fortune supérieure ou égale à 100 millions de dollars.
Le nombre de centi-millionnnaires, ces individus fortunés possédant des actifs investissables de 100 millions de dollars ou plus, devrait progresser de plus de 50% durant les dix prochaines années, selon un rapport publié le 18 octobre par Henley & Partners, un cabinet britannique spécialisé dans le conseil en matière de migration des investissements et de la planification de la résidence et de la citoyenneté.
Parmi les 15 pays où la croissance de cette population de super-riches sera la plus élevée, figurent 4 pays africains. Il s’agit de l’Île Maurice, où la population des centi-millionnnaires devrait augmenter de 75% d’ici 2032, du Rwanda (+70 %), de l’Ouganda (+65 %) et du Kenya (+55 %).
Intitulée « Le rapport Centi-Millionaire : l’émergence d’une nouvelle classe de super-riches », cette première étude consacrée à cette catégorie d’individus fortunés à l’échelle mondiale, précise également que le Vietnam sera le pays qui connaîtra la croissance la plus rapide du nombre de personnes détenant une fortune supérieure ou égale à 100 millions de dollars au cours de la prochaine décennie (+95%). L’Inde arrive en deuxième position à l’échelle mondiale avec un taux de croissance prévu de 80 %. La Nouvelle-Zélande (+72 %) et l’Australie (+60 %) devraient également connaître une croissance exceptionnelle de leurs populations de super-riches.
Entrepreneurs technologiques, financiers et PDG de multinationales
Le rapport révèle d’autre part que cette classe puissante et en plein essor d’individus très fortunés, est essentiellement composée de géants du secteur des technologies, de financiers, de PDG de multinationales et d’héritiers super-riches, dont le nombre a plus que doublé au cours des vingt dernières années et dont l’accumulation de capital s’est considérablement accélérée grâce aux effets économiquement et socialement perturbateurs de la technologie et de la récente pandémie de Covid-19.
Les Etats-Unis concentrent le plus grand nombre de centi-millionnaires, soit 38 % (9730).
Avec 2021 centi-millionnaires, la Chine occupe la deuxième marche du podium devant l’Inde (1132 centi-millionnaires), le Royaume-Uni (968), l’Allemagne (966), la Suisse (808), le Japon (765), le Canada (541), l’Australie (463).
La Russie ferme le Top 10 mondial avec 435 personnes possédant une fortune de 100 millions de dollars ou plus.
Les principales villes abritant les personnes détenant une fortune de 100 millions de dollars ou plus sont New York (737), San Francisco (623), Londres (406), Los Angeles (393), Pékin (363) et Shanghai (350).
Le rapport révèle également qu’il n’y a « pas de chemin tout tracé » pour atteindre le statut de centi-millionnaire, expliquant que certains membres de ce club restreint ont hérité de la richesse tandis que d’autres ont travaillé dur pour amasser leur fortune. Des différences générationnelles sont cependant très remarquables. Alors qu’un nombre croissant de jeunes entrepreneurs ayant fondé des entreprises technologiques prospères sont les nouveaux venus au sein de ce club, les baby-boomers ont toujours tendance à dominer le cercle des centi-millionnaires.
L’Asie dépassera les Etats-Unis et l’Europe d’ici une décennie
Les hommes blancs de plus de 55 ans, originaires des Etats-Unis et d’Europe, représentent encore la majorité de ces personnes super-riches, mais les données démographiques sont en train de changer. À environ 57 % en moyenne, la croissance des centi-millionnaires en Asie sera deux fois plus importante que celle de l’Europe et des États-Unis au cours de la prochaine décennie. Concentrés principalement en Chine et en Inde, les centi-millionnaires de ces pays asiatiques devraient devenir plus nombreux que leurs homologues européens et américains à partir de 2032.
Le rapport indique par ailleurs que l’un des principes de base de la préservation de la richesse au XXIe siècle, quelle que soit la taille du portefeuille, est la diversification pour éviter que la majorité ou la totalité de ses actifs soient exposés à une seule monnaie, un seul gouvernement et un seul système juridique, fiscal et financier. « À une époque où les monnaies sont plombées par les dettes et les faiblesses économiques des pays qu’elles représentent, il ne faut pas grand-chose pour ébranler le statu quo. Prenons l’exemple de la livre sterling. En l’espace de moins de deux mois, elle a perdu près de 30 % de sa valeur par rapport au dollar. C’est une des principales monnaies occidentales. La même chose peut facilement arriver au dollar », avertit Jeff Opdyke, un expert en investissements internationaux, cité dans le rapport.