Le Conseil National de Lutte contre le Sida du Sénégal (CNLS) a procédé ce vendredi 14 octobre à la cérémonie de lancement du projet dénommé » Continuum PV » dont le but est d’assurer des soins aux populations vulnérables, notamment les femmes et par une service de santé de qualité dans un contexte COVID et post COVID-19. Financé par Expertise France à hauteur de 650 Millions de F CFA, ce projet adoptant la prise en charge des maladies liées au VIH/ SIDA, du Paludisme et de la Tuberculose sera mis en œuvre dans quatres régions sur une durée de 36 mois.
Malgré les investissements entreprises par l’État du Sénégal pour renforcer l’accès aux soins de santé, incluant la prévention, le diagnostic et la prise en charge des maladies du VIH/SIDA, des insuffisances sont souvent notées, et particulièrement pendant la pandémie de la COVID-19. C’est dans cette idée que le projet » CONTINIUS PV » a été lancé à l’hôpital Fann par le conseil national de Lutte Contre le Sida, dans la particularité de fédérer un ensemble de structures de la société civile à savoir l’ ANCS, le Plan International, la SSD, le RNP+ et le CRCF.
Cependant l’objectif est d’après le secrétaire générale du CRCF de développer une approche intègrée regroupant les services VIH, Tuberculose et Paludisme, en parfaite coordination avec les services de soins publics , particulièrement au niveau des régions médicales et districts sanitaires à savoir Kaolack, Kolda, Sedhiou et Ziguinchor. » Il va permettre dans un contexte d’incertitude liée à l’épidémie de COVID-19 et à ses conséquences sociales et économiques, d’apporter une réponse résiliente du système de santé pour améliorer l’accès aux soins des populations les plus vulnérables » a expliqué Dr Karim Diop.
Du point de vue de la représentate du Reseau Nationale des Personnes vivant avec le VIH, il s’agit d’une occasion permettant d’encourager les acteurs vivant avec la maladie du Sida. Car, explique Soukey Ndiaye : » Ces personnes sont plus vulnérables contre la COVID au service de lutte contre le Sida. Que les personnes affectées par les maladies infectieuses sont souvent confrontés à des problèmes de soins ».
Par ailleurs l’aspect genre et des droits humains sont pris en compte dans le but de renforcer l’extension des droits pour l’égalité des sexes et envers les populations clés. Et, conformément à l’objectif stratégique 3 du Plan quinquennal du fonds Mondiale pour la période 2017-2022 portant sur la santé et les droits humains, Dr Karim Diop du Centre Régional de Recherche et de Formation à la prise en charge clinique de Fann ( CRCF) pense que ce projet : » pourra pleinement partager une expérience pour renforcer l’accès des populations vulnérables à des services de santé de qualité dans le respect des droits et de l’égalité de genre ».