« Une telle loi ne répondrait pas à mes critères d’éthique. D’ailleurs, je me désole du système judiciaire car le droit a été dit et cela, par contre, semble être une combinaison pour ne pas dire un deal politique… « C’est la position de Mme Aminata Touré qui se prononçait sur Radio France Internationale (RFI), ce vendredi 28 septembre 2022.
De la constance pour certains esprits objectifs et non partisans. Avec cette sortie osée, Mimi vient de démontrer qu’on peut allier valeur et éthique en politique. Un neo-opposant sans conviction aucune n’allait sans doute jamais oser dire qu’il ne voterait pas un tel projet de loi car pensant à une probable alliance avec Karim Meissa Wade ou le PDS.
Un néo-opposant pouvait juste donner sa position de principe dans un salon avec des personnes de confiance. Mimi est Mimi. Elle n’est pas de cette caste de politiciens qui deale derrière le peuple. Elle ne fait pas dans les calculs politiciens.
Elle reste constante et ferme dans ses positions quitte à y laisser des plumes. Voter pour un projet d’amnistie de Karim Meissa Wade sans aucun justificatif et dans un contexte où l’initiateur le fait juste pour des manœuvres politiciennes, serait pour Mimi être en déphasage avec ses valeurs et principes. Qui cherche d’ailleurs un intérêt dans cette décision d’amnistier Karim Meissa Wade ? Si ce n’est son initiateur. Même les perroquets savent qu’en voulant amnistier Monsieur Karim Meissa Wade, le Président de la République veut simplement affaiblir Ousmane Sonko qui, osons le dire, est l’actuel homme fort de l’opposition. Mimi ne peut donc cautionner une telle décision même si elle est contre certaines positions de Ousmane Sonko.
Si le « Président-politicien » était cohérent avec lui-même, il allait amnistier Karim Meissa Wade avant la présidentielle de 2019 et lui permettre de briguer le suffrage des Sénégalais en son temps. Dire autre chose, c’est vouloir défendre le diable. Et nous ne sommes pas de cette catégorie -là. Mimi va voter contre ce projet, s’il plaît à Dieu. Nous sommes d’ailleurs surpris de voir certains qui traitaient Monsieur Karim Meissa Wade de tous les noms d’oiseaux, défendre un tel projet de loi.
Quand le « Président-politicien » déterrait la CREI pour exiger la poursuite de tous les ex-dignitaires du régime du Président Abdoulaye Wade dont Karim Meissa Wade, Oumar Sarr et Cie, vous aviez applaudi et aviez traité ces derniers de tous les noms d’oiseaux. Les archives sont là en écrit, en audio, en images et autres. Malheureusement , nous sommes au Sénégal. Certains peuvent entrer dans un puits de farine et en sortir intact. Mais bon, ça c’est vous et pas Mimi.
Cette grande dame est une personne de conviction. Elle se veut vertueuse et marche sur des codes de valeurs. Insultez la, diabolisez la, elle continuera à être droite dans ses bottes pour défendre l’intérêt exclusif du Sénégal et des Sénégalais. Celui qui a un problème de conscience, c’est bien le « Président politicien » qui avait lancé la traque des biens mal acquis. C est également lui qui avait fait poursuivre Khalifa Sall dans l’affaire dite de la caisse d’avance avant de le démettre de ses fonctions de maire de Dakar et de député. Si vous pensez que c’est Mimi qui avait fait condamner Karim, alors rasons ce pays, poursuivons l’actuel président de la République à qui on a confié les reines pour Haute Trahison.
Oui, le président de la République, poursuivons le pour Haute Trahison parce que c’est à lui que la Constitution donne le pouvoir de définir notre politique judiciaire. Un ministre de la Justice ou un autre ministre ne fait que matérialiser la vision d’un Chef d’Etat et rien d’autre. Cap sur 2024 pour faire de Mme Aminata Touré Mimi la première femme présidente de la République du Sénégal.
Bassirou DIENG, Coordonnateur de MIMI 2024 à Tivaouane DiackSao