Je vous écris ces quelques mots afin de m’assurer que vous soyez au courant de ce qui se passe dans notre cher Sénégal. Je choisirais de passer par l’expression « Le saviez-vous ? » que je suis sûre que vous connaissez car vous ne passez certes pas à côté de l’ère du numérique.
Monsieur, quand j’étais petite, mon grand père me remettait tous les jours 25FCFA et auparavant c’était 10FCFA mais avec lesquels j’achetais bon nombre de choses. Aujourd’hui, nos enfants peuvent acquérir de quoi rendre nuisible leur santé avec la même somme. Cela me permet juste d’attirer votre attention Monsieur le Président sur le coût exorbitant des denrées de première nécessité. En observant des familles qui ne peuvent pas s’offrir le luxe de se payer un pain à 175FCFA le Kilo, de l’oignon aux alentours de 1000FCFA le kilo, ou juste un paquet de 400g de lait à plus de 1500FCFA entre autres denrées dont le poisson, la viande qui ont connu une flambée de prix énorme, je ne peux qu’avoir mal. Pourtant Monsieur le président, soutenir nos agriculteurs, éleveurs, pêcheurs aurait suffi à régler le problème. C’est sans dire Monsieur, que j’ai les larmes aux yeux quand je remplis mon réservoir de carburant, larmes que je nettoie vite pensant à ceux et celles qui sont surpris.e.s à chaque fois de devoir supporter la hausse tendancieuse des prix des moyens de transport appliqués d’un chauffeur à l’autre, d’un apprenti à l’autre, etc.
Monsieur le Président de la République, tout ceci est sans mentionner que le plan ORSEC ne nous sert pas à grand-chose. Je suis dernièrement tombée dans le piège de l’espoir parcourant des rues me disant : « Eh ben, le plan ORSEC fait effet. », mais Monsieur c’était sans prendre en compte que l’essentiel des personnes qui y résident supposées être aisées, prennent de leur propre moyen pour résoudre leur problème. La curiosité m’a amenée ailleurs et je puis vous dire, Monsieur que ce plan ne fonctionne pas et je vous invite à l’évaluer. Je vous invite également à mieux sensibiliser nos populations à travers les ministères de tutelle sur la nécessité de préserver les canaux d’évacuation avec naturellement l’accompagnement des collectivités territoriales.
Monsieur, je suis sûre que vous le savez car vous ne pouvez pas vous autoriser à ne pas être attentif à ce qui se passe dans le secteur de la santé. Saviez-vous que la RTS diffuse à peine les informations relatives au ministère de la santé, ce fut le cas sur l’affaire Le Dantec ? Saviez-vous qu’aujourd’hui encore des malades précédemment internés à l’hôpital Le Dantec ainsi que son personnel n’ont pas accès à la bonne information et cela dû à un manque de communication qui a fini par avoir de l’impact sur toutes les couches de la société ? Ceci est le moindre mal. Monsieur, saviez-vous qu’il ne se passe pas une seule semaine sans que des gens de bonnes volontés soient obligés de lancer une opération de fundraising pour prendre en charge des malades alors que le service social est supposé exister pour les accompagner ? Bref, Monsieur même si Madame la ministre vient d’être nommée et que potentiellement, vous aurez bientôt un autre gouvernement, pensez à lui donner les moyens de son travail. Prenez également en compte les personnes supposées être malades mentales et qui sont dans la rue.
Pour en finir, Monsieur, la jeunesse du Sénégal aurait voulu mieux sentir votre présidence à la tête de l’Union Africaine, elle aurait également voulu être mieux représentée dans cette nouvelle législature parce qu’elle est compétente et qu’elle en veut. Monsieur, pensez à elle lorsque vous mettrez en place votre prochain gouvernement. Monsieur, nous sommes jeunes dans le physique et dans la tête mais la jeunesse est en vrai entre 18 et 35ans, pensez y en choisissant votre futur.e ministre de la jeunesse.
Citoyennement vôtre,
Yaye Fatou Sarr