L’ambassadeur du Japon au Sénégal Izawa Osamu a souligné jeudi l’urgence de développer une synergie des efforts de la communauté internationale dans la contribution à la lutte contre les effets climatiques.
‘’C’est une question urgente à l’échelle globale. Il est essentiel de développer une synergie des efforts déployés par les pays développés et ceux en développement. C’est avec cet état d’esprit que l’Accord de Paris a été adopté lors de la Cop 21 et a été mis en œuvre en 2016’’, a-t-il expliqué.
Il s’exprimait en marge de la signature avec le ministre sénégalais de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall, d’un mémorandum de coopération relatif au mécanisme de crédit conjoint, informe APS.
‘’C’est un accord de coopération par lequel nos deux pays vont travailler ensemble pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ainsi contribuer à la lutte contre le changement climatique’’, a dit le diplomate.
Il a fait noter que ‘’le mécanisme de mise en œuvre conjoint est conclu dans l’esprit des mesures de l’article 6 de l’Accord de Paris pour encourager les efforts d’atténuation par la mise en œuvre d’activités et de technologies performantes moins polluantes’’.
‘’Il permet aussi aux entités soumises à des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d’atteindre leurs objectifs à un moindre coût économique’’ a-t-il indiqué.
Izawa Osamu a estimé que les technologies de pointe du Japon dans le domaine de la promotion de la dé-carbonisation contribueront à un développement durable du Sénégal, en assurant que le transfert de technologies allait permettre d’accélérer l’atténuation des effets du changement climatique.
A ce sujet, il a évoqué des projets réalisés par le Japon à travers ce mécanisme notamment ‘’l’installation des centrales d’énergie renouvelable, l’introduction de moyens de transport en commun dotés d’un moteur hybride, des installations industrielles ou équipement urbains économes en énergie entre autres’’.
L’ambassadeur nippon a insisté sur le fait que la signature d’un tel mémorandum de coopération illustrait le dynamisme de la coopération entre le Japon et le Sénégal.
‘’Je suis sûr que cette cérémonie marquera une étape supplémentaire dans le renforcement de la solidarité entre nos deux pays’’, a commenté Iwaza Osamu.
Une note explicative remise à la presse indique que les approches coopératives générales à définir par les parties, donnent lieu à des réductions d’émissions de CO2 qui peuvent être transférées au niveau international (article 6.2) ; un mécanisme d’atténuation et de développement durable semblable au mécanisme de développement propre (MDP) (article 6.4) ; un cadre pour les approches non fondées sur les marchés (article 6.8).
Les différentes approches de l’article 6 offrent la possibilité de mobiliser des flux financiers et aident à atteindre les objectifs de la contribution déterminée au niveau National (CDN), avance la source.
Il en est ainsi du Japon qui envisage de mettre en œuvre une partie de sa CDN à l’horizon 2030 avec l’utilisation d’unités de réduction des émissions provenant d’autres pays, à travers le Mécanisme de crédit conjoint (en anglais JCM – joint crediting mechanism).
Le JCM vise à faciliter la diffusion, entre autres, de technologies d’atténuation, contribuant ainsi à la réduction ou à l’absorption des émissions de gaz à effet de serre, au développement durable et à la réalisation des contributions déterminées au niveau national du Japon et du Sénégal.
Le mémorandum d’entente entre les deux pays portera sur la mise en œuvre du JCM conformément aux lois et réglementations nationales pertinentes en vigueur dans les deux pays, l’établissement d’un comité mixte composé de représentants de chaque gouvernement pour mettre en œuvre le JCM.
La reconnaissance mutuelle qu’une partie des crédits JCM issus des réductions d’émissions peut être utilisée pour la réalisation de la contribution nationale déterminée (CDN) du Japon et que le reste desdits crédits JCM peut contribuer à la réalisation de la CDN du Sénégal, tout en évitant le double comptage.