Depuis le refus du gouvernement d’Assimi Goita de se conformer aux exigences de la CEDEAO, le Mali est sous le coup de sanctions économiques et financières qui affectent son économie. En juin, la CEDEAO s’était réunie sur le cas de Bamako mais la rencontre avait dû être reportée au 03 juillet.
Les chefs d’Etats de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ont décidé de lever les sanctions contre le Mali. L’annonce a été faite ce dimanche 03 juillet 2022, à l’issue d’un sommet extraordinaire organisé à Accra. « Le sommet a décidé de lever toutes les sanctions économiques et financières à partir de ce jour » a indiqué Jean-Claude Kassi Brou président sortant de la Commission de la Cédéao cité par plusieurs médias.
Ce nouvel épisode intervient après une longue série qui a marqué une détérioration des relations entre Bamako et l’institution sous-régionale. Après que les militaires au pouvoir aient adopté un chronogramme de la transition à l’opposé de ce que proposaient les chefs d’Etat sous-régionaux, ces derniers avaient imposé de sévères mesures de rétorsion commerciale et financière pour forcer la junte à présenter un calendrier « acceptable ».
Dans un contexte de hausse de l’inflation mondiale, compliquée par la situation sécuritaire nationale et des difficultés économiques préexistantes, ces sanctions qui isolaient le Mali de l’économie sous-régionale, impactaient négativement les populations maliennes. Des populations qui devraient être les premières bénéficiaires de la réouverture officielle de leur économie.
Bien que Bamako reste suspendu de la CEDEAO jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel, l’institution envoie également un signal positif à l’actuel gouvernement de transition. Ce dernier a d’ailleurs annoncé début juin une transition de 24 mois, un délai finalement plus long que celui demandé initialement par la CEDEAO mais bien en dessous des cinq années évoquées en début d’année 2022.
Notons également que les chefs d’Etat de l’organisation ont rappelé l’impossibilité des militaires au pouvoir de se présenter à la prochaine élection présidentielle, tout en réaffirmant le maintien des sanctions individuelles contre les dirigeants de la junte.