L’agro-écologie est la voix la plus sûre pour lutter contre les changements climatiques, a soutenu lundi à Dakar, le directeur exécutif de l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV-AFRIQUE).
« Tout le monde s’accorde à dire que l’agro-écologie est la voix la plus sûre pour lutter contre les changements climatiques », a notamment déclaré Amadou Kanouté à l’ouverture d’un atelier de restitution des résultats de la caravane nationale de la « Dynamique pour une transition agroécologique au Sénégal « (DyTAES), informe APS.
Cette dernière a permis aux acteurs de l’agro-écologie de parcourir, du 7 février au 15 mars dernier, les différentes zones agro-écologiques du pays en 14 étapes. Selon lui, des études scientifiques ont montré que l’agroécologie a bien les capacités de nourrir le monde, de créer des emplois pour la jeunesse et de lutter contre les changements climatiques.
Il a déclaré que l’agroécologie met ensemble tout ce qui contribue à régénérer les sols, à créer un environnement permettant que les conséquences du gaz à effet de serre soient récupérés et enfouis dans le sol au lieu de monter dans le ciel et agrandir la couche d’ozone. ‘’Ce sont des études scientifiques qui ont montré que si les températures ont augmenté de deux degrés, la production alimentaire va baisser de 40% en Afrique. Pendant ce temps-là, la population va augmenter de 50%’’, a soutenu Amadou Kanouté.
Selon lui, « l’enjeu est de savoir comment nourrir toute cette population alors que nous sommes confrontés aux changements climatiques ». « Tous ces aspects montrent que la transition écologique est devenue une réalité dans notre pays’’, a soutenu Kanouté. La territorialisation des politiques publiques reste aussi une solution face à aux changements climatiques, a-t-il fait savoir.
« L’agroécologie à la base ce sont les populations, les producteurs, les paysans, ce sont ceux-là qui, une fois qu’ils se sont appropriés l’agroécologie n’en feront pas un effet de mode, mais un mode de vie. C’est vers cela que notre dynamique travaille », a expliqué.