Le Sénégal va célébrer à l’instar de la communauté internationale la journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments le 7 juin prochain. Pour cette année, le thème qui a été retenu est « des aliments sûrs pour une meilleure santé ». En prélude à cet événement, une journée scientifique a été organisée à la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie (Fmpo) de l’Ucad par le comité national du codex alimentarius, qui est un cadre de concertation multi-acteurs.
Une occasion pour son président d’alerter sur le danger de consommer des aliments impropres à la consommation. Il indique qu’« ils peuvent causer 200 maladies qui vont de la diarrhée à diverses formes de cancers ». Le professeur Amadou Diouf a informé en analysant le thème que « la sécurité sanitaire des aliments c’est l’affaire de tous. Chacun est en droit d’avoir accès à une nourriture qui pourra être consommée sans danger nutritif et en quantité suffisante ».
Le président du Codex alimentarius estime que dans un monde où la chaîne d’approvisionnement alimentaire se complexifie, tout incident lié à la sécurité sanitaire des aliments a des répercussions négatives sur la santé publique, le commerce et l’économie. Pourtant la sécurité sanitaire des aliments est considérée comme allant de soi, tant que l’on est pas victime d’une intoxication alimentaire on n’y prête pas généralement attention. Le professeur de médecine souligne que « des aliments impropres à la consommation vont contenir des virus, des bactéries, des parasites ou des produits chimiques nocifs causant plus de 200 maladies qui vont de la diarrhée à diverses formes de cancers ». Selon Amadou Diouf, cette journée est l’occasion de consulter les efforts visant à garantir que la nourriture que nous consommons est sans danger. « Si vous produisez, vendez et préparez des aliments, vous devez vous assurer que ceux-ci ne sont pas une menace pour la santé », a-t-il dit, sur Emedia.sn.
Pour sa part, le docteur Lucile Imboua, représentante de l’Oms au Sénégal, abondant dans le même sens soutient que « les aliments impropres à la consommation constituent une menace pour la santé dans le monde, ils nous mettent tous en péril. Les nourrissons, les jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes atteintes d’une maladie chronique sont particulièrement les plus vulnérables ».
Pour preuve, le chef de file des Partenaires techniques et financiers du secteur de santé a fait savoir que « les enfants de moins de 5 ans supportent 40% de la charge de morbidité imputable aux maladies d’origine alimentaire et 125 000 en meurent chaque année ».