Le directeur général de la société nationale d’électricité ( Senelec) a passé une bonne partie de la journée du 6 mai ( hier) dans les locaux de l’Ofnac pour être enquêté sur l’affaire Akilee. Un nouveau rebondissement qui n’ebranle guère ses partisans qui rappellent que dans cette affaire qui défraie la chronique depuis des années, l’ancien cadre de la boîte étatique n’a fait rien à se reprocher sinon qu’il a sauvé des milliards de deniers publics.
» Depuis sa nomination et sa prise de fonction en Mars 2019, à la tête de la SENELEC, l’ingénieur électromécanicien s’est rendu compte de certaines zones d’ombre : des dossiers afférents à l’exploitation de certains services à la SENELEC ne sont pas en faveur de l’État d’une manière générale. C’est le cas du contrat avec AKILEE, fournisseur de compteurs intelligents pour une durée de 10 ans à hauteur de 187 milliards de CFA. Soucieux de l’intérêt du pays, de la SENELEC et de ses clients, après étude minutieuse des termes de ce contrat, le nouveau DG s’est rendu compte que le pays y perd énormément pour une prestation qui ne méritait même pas d’être externalisée de la SENELEC » rappelle Cheikh Ibrahima Diallo, un de ses partisans dans la note parvenue à Senenews.
Continuant leur argumentaire, les hommes de Pape Mademba Bitéye estime que l’enquête de l’Ofnac est une suite logique des choses car la SENELEC est un service public géré par une personne nommée par décret, régit par un régime juridique qui se définit par l’application des règles du droit administratif notamment les prérogatives de la puissance publique. » L’administration dispose d’un pouvoir unilatéral de résiliation d’un contrat surtout si celui-ci n’est pas en sa faveur. C’est une manifestation de prérogatives exorbitantes du droit commun. Elle est prononcée pour faute imputable aux contractants ou sans faute lorsque ledit contrat de prestation qui lie SENELEC à AKILEE n’est pas adopté et mérite d’être revu pour ne pas dire résilié conformément à la volonté du DG et des agents de la SENELEC » continue toujours M. Diallo dans ses explications.
Confiant et serein quant à l’issue de la procédure, les souteneurs du directeur général de la Senelec soupçonnent un lobbying car le moment choisi n’est pas fortuit, pour eux. » Nous disons halte au procès d’intention ! En effet, un an jour pour jour, après sa nomination au conseil des ministres au poste de DG de la SENELEC, ce dernier est sur la sellette. Cela non pas pour faute de gestion, mais plutôt à travers un procès d’intention que des lobbies politico-affairistes veulent lui faire, dans ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Akilee. Alors que derrière cette affaire aux relents de scandale du siècle se cache un vaste complot de prévarication des derniers publics à hauteur de 187 Milliards que l’Etat, à travers le contribuable, doit payer rubis sur ongle à une start-up à l’actionnariat tenu secret en dehors d’un ancien directeur d’Electricité de France (EDF) et d’un obscur expert financier. Deux têtes de gondole qui sont l’arbre qui cache la forêt » ont-ils conclu dans la note.