La bataille de Badr, du nom d’une vallée située entre La Mecque et Médine, est la première bataille décisive de l’Islam, et marque le début des confrontations armées entre les Musulmans et les polythéistes mecquois. Cette bataille se déroula le vendredi 17 Ramadân de l’an 2 de l’Hégire (mars 624 de l’ère chrétienne).
La bataille de Badr, du nom d’une vallée située entre La Mecque et Médine, est la première bataille décisive de l’Islam, et marque le début des confrontations armées entre les Musulmans et les polythéistes mecquois. Cette bataille se déroula le vendredi 17 Ramadân de l’an 2 de l’Hégire (mars 624 de l’ère chrétienne).
Au milieu du mois de Jamadil Awwal 2 A.H., il fut rapporté à Médine qu’une caravane de commerce se rendait de la Mecque vers la Syrie sous la direction de Abou Soufyan.
Le Saint Prophète (s) décida d’envoyer deux hommes pour en savoir plus sur cette caravane. Il leur dit de se renseigner sur sa trajectoire, le nombre de gardiens ainsi que la nature des marchandises qu’elle transportait. Les deux hommes rassemblèrent les informations suivantes :
1. Il s’agissait d’une grosse caravane et tous les Mecquois y avaient une part de marchandises
2. Le chef de la caravane se nommait Abou Soufiyane et il était escorté par 40 hommes.
3. 1000 dromadaires transportaient les marchandises estimées à 50 000 dinars.
Comme les Mecquois représentaient un danger permanent, à cause de leur puissance militaire, il était indispensable pour les musulmans de trouver des moyens préventifs afin d’essayer de les affaiblir. C’est dans cette optique que le Prophète (QSSSL) décida de mener une petite expédition militaire contre cette caravane commerciale dirigée par Abou Sofiane, et ce, justement, afin de porter un coup à la puissance économique et donc, militaire, des infidèles mecquois. En plus Les Koraïchites avaient confisqué la propriété de tous les Musulmans ayant émigré vers Médine, et le Saint Prophète (s) décida alors de saisir la propriété des Mecquois en échange.
Bien que les Musulmans se mirent à la poursuite de Abou Soufiyane, ils ne parvinrent pas à le rattraper. Mais, la date de retour de la caravane était pratiquement précise car les Koraïchites retournaient toujours de la Syrie vers la Mecque en début d’automne.
Le Saint Prophète (pslf) quitta Médine pour se rendre vers la vallée de Badr, à 80 milles du sud de Médine, où il attendit le retour de la caravane.
Il faut rappeler que le Prophète (pslf) était à ce moment accompagné de trois cent treize Compagnons : soixante-dix-sept émigrés de La Mecque et deux cent trente-six habitants de Médine, Ansar. L’armée musulmane avait en tout et pour tout six cottes de mailles, huit épées, deux chevaux et quelque soixante-dix chameaux, que les soldats devaient monter à tour de rôle.
Le Prophète(pslf) demanda au malvoyant Ibn Oum Maktoûm d’assurer l’intérim au poste de dirigeant de Médine et d’imam à la mosquée en son absence.
Lorsqu’il arriva au lieu-dit Ar-Rawhâ’, il confia à Mousâab Ibn Omayr l’étendard de l’armée musulmane, à Ali Ibn Abî Tâlib la bannière des Muhâjirûn et à Saâd Ibn Mouâdh celle des Ansâr.
Puis il envoya Basbas Ibn Amr Al-Juhanî et Adiyy Ibn Abî Az-Zaghbâ en tant qu’éclaireurs pour récolter des affirmations de la caravane, alors qu’elle approchait de la localité de Badr.
Abou Sofiane fut informé de l`expédition des musulmanes. Il dépêcha un homme à La Mecque afin qu’il aille alerter les Qoraïchites du danger qui guettait leur caravane et leurs biens. En apprenant cette nouvelle, ces derniers s’empressèrent de former une solide armée, dans le but d’en finir une bonne fois pour toutes avec les musulmans. Le groupe des infidèles, avec à sa tête Outba Ibn Abi Djahl, comptait pas moins de neuf cent cinquante soldats parfaitement armés, cent chevaux et sept cents chameaux. Ils s’étaient préparés pour une bataille de grande envergure.
Il est important de noter que, lorsque les musulmans quittèrent Médine, ils ne s’imaginaient pas du tout qu’ils allaient être entraînés dans une véritable guerre et ne s’étaient donc pas préparés à cette éventualité.
En prenant connaissance de cela, le Prophète (pslf) consulta ses Compagnons. Le Saint Prophète(pslf) fut assez sage de s’assurer que personne n’y prît part sans en avoir pleine connaissance et sans y mettre toute sa volonté et tout son cœur. Il leur déclara clairement que ce n’était plus la caravane à laquelle ils devraient faire face, mais à l’armée de La Mecque, et il leur demanda conseil.
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Ils étaient, en effet, sortis intercepter une caravane marchande, et voici qu’ils auraient probablement à faire face à l’armée la plus puissante d’Arabie. Certains Compagnons étaient d’avis de ne pas combattre, le déséquilibre des forces étant trop manifeste, l’armée musulmane n’étant pas suffisamment préparée pour tenir tête à Quoraysh. L’un des Muhajirin dit notamment : « Ô Messager de Dieu, c’est Quraysh la perfide ! Par Dieu, elle n’a jamais été vaincue depuis qu’elle est une puissance ; et elle n’a jamais cru en Dieu depuis qu’elle L’a renié. Par Dieu, pour rien au monde, elle n’abandonnera sa puissance. Elle te combattra. Prépare-toi donc soigneusement et prends toutes les dispositions qui s’imposent. »
Mais les autres compagnons décidèrent à presque l’unanimité de faire face à cette armée.
Le grand compagnon, Al-Miqdaad ibn ‘Amr(Ra) qui était un fervent Musulman se leva et dit:
« O Messager d’Allah ! Fais ce qu’Allah t’a inspiré car nous sommes avec toi, je jure par Allah que nous ne te dirons pas comme Les fils d’Israël dirent à Moïse : [Va, toi et ton Seigneur, combattez, nous ne bougerons pas d’ici], mais va, toi et ton Seigneur, combattez, et nous combattrons avec vous ; car je jure par Celui qui t’a envoyé avec la vérité, si tu partais avec nous à « Bark Al-Ghamaad [une endroit] », nous combattrions avec toi jusqu’à ce que tu y parviennes ».
Chaque fois que le Saint Prophète(pslf) entendait l’avis d’un musulman mecquois, il demandait encore conseil. Pendant ce temps, les musulmans de Médine gardaient le silence.
En effet, les agresseurs étaient de La Mecque, liés par le sang à beaucoup de ces musulmans qui avaient émigré à Médine avec le Saint Prophète et qui faisaient maintenant partie de cette petite troupe. Ils craignaient donc que leur zèle à combattre l’ennemi mecquois ne blessât les sentiments de leurs frères. Mais lorsque le Prophète (pslf) insista encore pour entendre d’autres avis, l’un des musulmans médinois se leva et dit :
«Prophète de Dieu, tu as eu tous les conseils que tu voulais, et cependant, tu continues à en demander d’autres. Peut-être te réfères-tu à nous, musulmans de Médine. Est-ce vrai ?»
«Oui», dit le Prophète.
Ainsi, le prophète (pslf) s’adressa aux Ansars, Sâad ibn Mou’âadh dit :
« Nous avons cru en toi et souscrit à ton message. Nous avons attesté que ce que tu as apporté est la vérité et nous nous sommes engagés à t’écouter et à t’obéir. Poursuis donc l’objectif que tu veux, nous sommes avec toi. Par Celui Qui t’a envoyé, si tu partais en direction de cette mer et que tu entreprenais de la traverser nous la traverserions avec toi, sans qu’un seul homme parmi nous ne reste derrière. Nous ne détestons guère d’aller avec toi confronter l’ennemi. Nous sommes patients dans la guerre, sincères lors de l’affrontement. Qu’Allâh fasse que nous te donnions un beau spectacle, mène-nous donc avec la bénédiction d’Allâh. »
Le visage resplendissant, le Prophète (pslf) dit : « Marchez et recevez la bonne nouvelle ! Allâh m’a promis l’une des deux troupes ; c’est comme si je voyais déjà les gens passer à trépas. »
Après avoir entendu ces déclarations de dévouement, le Messager de Dieu (pslf) donna l’ordre d’aller jusqu’aux puits de Badr.
Abou Soufiyane réalisa que les Musulmans l’attendraient à Badr qui était un lieu d’arrêt sur la route vers la Mecque; à environ 120 kilomètres au Sud de Médine. Abou Soufiyane décida de faire un long détour pour rentrer en évitant Badr. Une fois de retour sain et sauf à la Mecque, il envoya un message à Abou Djahal pour qu’il revienne, mais Abou Djahal était trop fier pour rebrousser chemin et voulait écraser les Musulmans avec son armée.
La nouvelle de fuite d`Abou Soufiyan est arrivé à l`armé d`Islam. Certain compagnons étaient mécontents, alors le verset 7 de Sourate Al-Anfal a été révélé :
(Rappelez-vous), quand Allah vous promettait qu’une des deux bandes sera à vous. Vous désiriez vous emparer de celle qui était sans armes, alors qu’Allah voulait par Ses paroles faire triompher la vérité et anéantir les mécréants jusqu’au dernier.
Une fois arrivée à Badr, Le Prophète (pslf) envoya donc Ali, Saâd et Az-Zoubayr à Badr pour guetter les mouvements ennemis. Lorsqu’ils revinrent dans l’armée, ils ramenèrent avec eux deux esclaves de Quraysh qu’ils avaient arrêtés durant leur mission. Interrogés par les Compagnons du Prophète (pslf), ils affirmèrent être en charge du ravitaillement en eau de l’armée mecquoise. Le Prophète (pslf) leur demanda: «Dites-moi où est Quraysh.» Derrière cette dune, répondirent-ils. Combien sont-ils ? Nous l’ignorons. Combien égorgent-ils de dromadaires chaque jour? Neuf ou dix, c’est selon. Ils sont donc entre neuf cents et mille hommes, conclut le Messager de Dieu. Ce soir-là, il plut une averse.
Le Messager de Dieu et ses Compagnons arrivèrent au puits indiqué par Al-Houbâb au milieu de la nuit. Ils y installèrent leur campement et bouchèrent les autres puits de Badr. Ils ont passé la nuit en prière et adoration d`Allah(Swt). Cette nuit, il a plu.
Le Prophète(pslf) eut droit à une tente située au sommet d’une colline surplombant le champ de bataille, depuis laquelle il pourrait superviser les opérations.
Les musulmans montrèrent beaucoup de courage. La détermination de cette petite force musulmane à mourir au combat est démontrée par un incident. La bataille n’avait pas encore commencé quand Abû Jahl envoya un chef bédouin pour reconnaître le nombre des musulmans. Il rapporta qu’ils étaient trois cents au plus. Abû Jahl et ses soldats s’en réjouirent, pensant que les musulmans seraient une proie facile. «Mais, dit le chef bédouin, je vous conseille ceci : ne combattez pas ces hommes, car chacun d’eux semble déterminé à mourir. J’ai vu non pas des hommes, mais la mort montée sur des chameaux.» (Tabarî ; Hishâm).
Le moment de l’engagement approchait. Le Saint Prophète(pslf) sortit de la petite hutte où il avait prié et annonça : «Les légions seront certainement mises en déroute et montreront leurs dos.»
Les deux armées s’affrontèrent le 17 Ramzane 2 A.H. L’armée musulmane se composait de 313 soldats avec pour tout et en tout 2 chevaux et 70 dromadaires. L’armée mecquoise possédait 900 soldats, 100 chevaux et 700 dromadaires. Ils étaient bien plus équipés que les Musulmans.
Le Prophète (pslf) pria en implorant le Vivant, l’Éternel en disant :
« Ô Dieu, voici Quraych venant défier et démentir Ton Prophète, dans sa vanité et son arrogance. Accorde-moi le soutien que Tu m’as promis. Fais que nos ennemis soient vaincus en l’espace d’un matin !
Et il leva ses mains vers le ciel jusqu’à ce que son manteau tomba de ses épaules; puis, avant que le Messager d’Allah n’abaisse ses mains après avoir invoqué Allah avec sincérité et conviction sa demande sera exaucée ; les anges descendirent pour secourir les musulmans et combattre dans leurs rangs :
{(Et rappelez-vous) le moment où vous imploriez le secours de votre Seigneur et qu’Il vous exauça aussitôt : « Je vais vous aider d’un millier d’Anges déferlant les uns à la suite des autres}. [Sourate 8 – Verset 9].
Le prophète (pslf) avait pris part à cette bataille muni d’un poitrail très lourd pour se protéger. Il est rapporté que l’armure était si imposante qu’elle blessait le Prophète (pslf). C’est alors que l’ange Gabriel (paix et salut sur Lui) vint au Prophète (pslf) et lui dît: “O’ Muhammad! Ton Seigneur te salue. Il t’ordonne de te défaire ce poitrail (Jawshan) et de réciter cette invocation, ce sera une protection pour toi et ta communauté (Ummah) ’’ c’est le titre d’une longue prière qui comporte 250 noms d’Allah, exalté soit-Il, et 750 attributs divins plus connue sous le nom de al-Jawshan al-Kabir.(pour consulter voir les invocations sur le site).
Le Vénéré Prophète(pslf) rassura ses Compagnons en leur promettant le soutien de Dieu et s’exprima à eux en disant : « Tel polythéiste mourra ici, un tel mourra là en posant la main sur la terre à tel ou tel endroit. »
Selon la coutume arabe, la bataille était précédée d’un combat singulier (d’homme à homme). Trois valeureux guerriers, Outbah bin Rabiyah (le père de Hind, donc le grand père de Mouavya), Chaybah bin Rabiyah et Walid bin Outbah (l`oncle maternelle de Mouavya ) défièrent les Musulmans. Trois Musulmans, Awf, Ma’ouz et Abdoullah Rawahah s’avancèrent. Ces hommes étant des Ansar de Médine, Outbah dit : « Nous ne nous battrons pas avec vous. Envoyez-nous nos égaux. «
Le Saint Prophète (pslf) envoya alors Ali Ibn Abî Tâlib, son gendre et son cousin, Hamzah Ibn ‘Abd Al-Muttalib, son oncle et Ubaydah Ibn Al-Hârith Ibn `Abd Al-Muttalib.
Oubaydah affronta Shaybah, Hamza affronta Outbah et Ali affronta Walid. Hamza et Imam Ali (a) eurent vite fait de tuer leurs adversaires, mais Oubaydah fut gravement blessé et mourut. , alors Hamzah et Ali attaquèrent ‘Shaybah et le tuèrent.
Les Koraïchites furent perturbés de voir l’adresse des guerriers musulmans et se mirent à attaquer ensemble.
Le Saint Prophète (s) retint son armée en arrière et les ordonna d’envoyer des flèches aux ennemis. Cette attaque organisée déstabilisa les troupes mecquoises et constatant leur confusion, le Saint Prophète (s) réclama : » Ô Seigneur ! Je Te demande Ton engagement et Ta promesse. Ô Seigneur ! Si Tu fais périr ce petit groupe, Tu ne seras plus adoré sur terre » ».
Puis il ordonna une attaque générale. Les Musulmans se mirent à se battre avec conviction et la guerre retentit sur la vallée de Badr. Imam Ali (a) déchira l’armée mecquoise, tuant les soldats ennemis avec une facilité terrifiante. Sa puissance et son habileté à manier l’épée terrifièrent les Mecquois qui commencèrent à prendre la fuite. Pendant la bataille d’al-Badr, ce qu’il récita en répétant :
le Nom le plus Grandiose (al-Ism al-‘Azham) « Ô Lui ! Ô Qui point
De lui autre que Lui ! »(Ou selon une autre source : « Ô Lui ! Ô Celui Qui Seul sait à l’exclusion des autres ! ») Et aussi : {Dis : « Lui, Dieu, est Un..} (Sourate De l’Unicité). Quand, il eut fini, il dit : « Ô Lui ! Ô Qui, point de lui autre que Lui !
Pardonne-moi et rends-moi victorieux sur les incroyants ! »
D’après Abou Dhar (Ra), Kaîs ibn Oubbâd a dit : « J’ai entendu Abou Dhar jurer que ce verset coranique : « Voici deux clans adverses qui disputaient au sujet de leur Seigneur », fut révélé au sujet de ceux qui, le jour de Badr, sortirent des rangs pour se battre en combat singulier, à savoir : Hamza, ‘Ali, ‘Oubaîda ibn Al-Hârith,avec Outba, et Chaîba, tous deux fils de Rabî’a et Al-Walîd ibn ‘Outba.
Et la bataille s’est engagée :
« Lorsque vous imploriez le secours de votre Seigneur et qu’Il vous a exaucés : Je vous aide d’un millier d’anges déferlants par vagues successives. Allah a fait que cela soit pour vous une bonne nouvelle et pour qu’avec cela vos cœurs se tranquillisent. Il n’y a de victoire que de la part d’Allah, Allah est puissant et sage. » (Coran 9/9-10).
D’après Ibn Djourayh, Ibn Abbas a dit : « Au cours de la bataille de Badr, Satan se présenta à la tête des Qoraïchites, étendard à la main, pour apporter son soutien aux polythéistes. Il fit croire à ces derniers que personne ne pouvait les vaincre et leur fit savoir qu’il était leur protecteur. Quand les belligérants se rencontrèrent et que Satan se rendit compte que les anges étaient venus en renfort, il prit la fuite en disant : « Je vois ce que vous ne voyez pas … ». (2/318). « Et aussi, au moment de la rencontre, Il vous les montrait peu nombreux à vos yeux, de même qu’Il vous faisait paraître à leurs yeux peu nombreux afin qu’Allah parachève un ordre qui devait être exécuté. C’est à Allah que sont ramenées les choses. » (Coran 8/44).
Bilâl vit-il Umayyah Ibn Khalaf, celui-là même qui lui avait fait goûté la torture sous toutes ses formes à La Mecque ; il s’écria alors : « Umayyah Ibn Khalaf, puissé-je périr s’il s’en sort ! » Il ne cessa de le combattre jusqu’à ce qu’il eut triomphé de lui. De même, Mu`âdh Ibn `Amr Ibn Al-Jamûh tua Abû Jahl. Le combat redoubla d’intensité ; les Musulmans scandaient : « Ahadun Ahad » (Dieu est Un ! Dieu est Un !), cette parole éternelle que Bilâl répétait jadis sous la torture. Le Prophète (pslf) saisit une poignée de sable et se tourna vers Quraysh disant : « Moches soient vos visages ! » Il jeta le sable en leur direction et donna l’ordre à ses compagnons d’attaquer de plus belle.
L’armée mecquoise se dispersa dans une fuite honteuse, laissant dernière elle ses morts et quelques prisonniers. Parmi ces derniers se trouvait Abbâs, l’oncle du Saint Prophète (pslf). Abbâs qui généralement se rangeait à ses côtés pendant son séjour à La Mecque. On l’avait obligé à se joindre aux Mecquois et à combattre le Prophète (pslf) .Il cachait sa conversion en Islam. Un autre prisonnier était Abûl-’As, un gendre du Saint Prophète(pslf). Parmi les morts figurait Abû Jahl, commandant en chef de l’armée mecquoise et, d’après tous les témoignages, ennemi juré de l’Islam.
La bataille s’est terminée par la victoire des musulmans. 14 compagnons furent tués en martyre (Rahimahoum Allah), tandis que 70 polythéistes Mecquois incluant leurs chefs Abou Jahal, Nawfal, Oumayyah et d’autres encore furent tués. 70 hommes furent prisonniers par les Musulmans.
Le Prophète s’adressa aux polythéistes morts en leur disant : « Ô untel, ô untel… Vous auriez dû écouter Dieu et son Prophète. Nous autres, avons obtenu ce que Dieu nous avait promis ! En est-il de même pour vous ? Ses compagnons lui dirent : « Pourquoi tu t’adresses à des corps sans vie ! ». Le Messager répondit : « Par celui qui tient mon âme, ils m’entendent aussi bien que vous !
Le lendemain matin, le Messager de Dieu(pslf) ordonna aux gens de remettre tout le butin qui était en leur possession, et qu’on le porte jusqu’à ce qu’il eut décidé de ce qu’on allait en faire, ou que la décision vienne de Dieu.
Il chargea `Abd Allâh Ibn Rawâhah et Zayd Ibn Hârithah de porter la bonne nouvelle de la victoire aux habitants de Médine. `Abd Allâh y arriva par le Nord, tandis que Zayd entra dans la ville par le Sud annonçant la victoire accordée par Dieu aux Musulmans. La joie fut immense, mais était légèrement ternie par un sentiment de tristesse. Il se trouva en effet que les Musulmans venaient d’enterrer Dame Ruqayyah, la fille du Messager de Dieu(pslf), décédée des suites d’une maladie. Son époux, `Uthmân Ibn `Affân, avait été autorisé par le Messager de Dieu (pslf) à ne pas prendre part à la bataille de Badr et à rester au chevet de son épouse .
Le prophète (pslf) et les compagnons (qu’Allah soit satisfait d’eux) retournèrent à Médine en étant vainqueurs, et tous les ennemis eurent peur de lui et beaucoup de gens parmi les habitants de Médine embrassèrent l’Islam ; l’hypocrite Abdoullah ibn Oubay et ses amis embrassèrent l’Islam en apparence.
Le Prophète (pslf) devait régler le sort des 70 prisonniers faits par les musulmans et à ce sujet il consulta ses Compagnons. Certains proposèrent qu’ils soient libérés contre une rançon et d’autres par contre proposèrent qu’ils soient exécutés. Le Prophète(pslf) opta pour la première solution, privilégiant ainsi la Vie et la Pitié. Par ailleurs, l’argent gagné des rançons contribuerait à aider les musulmans.
Les prisonniers étaient traités avec beaucoup de bonté par les citoyens de Médine et certains devinrent Musulmans. « Bénis soient les gens de Médine « , dit un des prisonniers plus tard, « ils nous faisaient monter sur des chevaux alors qu’ils marchaient eux-mêmes, ils nous donnaient du blé et du pain à manger quand il en restait un tout petit peu, se contentant de manger des dattes. »
Les prisonniers riches achetèrent leur liberté en s’acquittant d’une rançon. On demanda aux autres d’apprendre à 10 enfants à lire et à écrire tandis que d’autres encore furent lâchés par le Saint Prophète (s) et eurent le droit de rentrer à la Mecque.
Pendant que les Musulmans discutaient du sort des prisonniers de guerre, un homme ayant échappé à la mort et à la captivité arriva à La Mecque et informa ses habitants de ce qui venait d’arriver à leurs chefs et leaders. Il leur parla des tués, des prisonniers, de l’humiliation et de la défaite. Dans un premier temps, ils restèrent incrédules, puis à mesure qu’elle se confirmait, la nouvelle les terrassa. Abû Lahab en fit une fièvre et mourut une semaine tard.
Après de longues discussions, les Qurayshites décidèrent de verser une rançon pour leurs prisonniers, parmi lesquels figurait Abû Al-`Âs Ibn Ar-Rabî`, l’époux de Dame Zaynab la fille du Messager de Dieu(pslf). Les habitants de La Mecque envoyèrent de l’argent pour la libérer leurs prisonniers, tandis que la fidèle épouse musulmane envoya ce qu’elle pouvait pour libérer son époux polythéiste. Elle envoya, entre autres effets, un collier que sa mère, Dame Khadîjah(as), lui avait offert à l’occasion de son mariage. Lorsqu’on posa la rançon devant le Prophète(pslf), il vit le collier et fut saisi d’émotion au souvenir de son épouse, Dame Khadîjah (as). Devant l’émotion visible sur le visage du Prophète (pslf), ses compagnons décidèrent de libérer le prisonnier gracieusement et de lui remettre la rançon que son épouse avait envoyée, y compris le collier en question. L’époux polythéiste retourna à La Mecque, non sans avoir promis d’autoriser son épouse musulmane à émigrer vers Médine aussitôt qu’il sera arrivé à La Mecque. L’époux tint sa parole et l’épouse musulmane partit pour Médine alors qu’elle était enceinte. Mais un polythéiste mecquois la prit à partie et l’effraya de sa lance, au point qu’elle fit une fausse couche. Puis elle poursuivit son voyage vers Medine où elle rejoignit le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui —.
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La victoire de Badr endurcit la foi des Musulmans et mirent en garde les mécréants mecquois contre la force de l’Islam à présent reconnue.
La bataille de Badr marqua la différence claire et évidente entre la foi et la mécréance, et entre la vérité et le faux ; de même que l’ange Gabriel et les anges descendirent du ciel pour combattre avec les musulmans.
Allah (qu’Il soit exalté) a parlé de cette bataille dans Son Livre, Il a dit (qu’Il soit glorifié) :
{Allah vous a donné la victoire, à Badr, alors que vous étiez insignifiants. Craignez Allah donc. Afin que vous soyez reconnaissants ! (Allah vous a bien donné la victoire) lorsque tu disais aux croyants : « Ne vous suffit-il pas que votre Seigneur vous fasse descendre en aide trois milliers d’Anges ? ». Mais oui ! Si vous êtes endurants [patients] et pieux, et qu’ils [les ennemis] vous assaillent immédiatement, votre Seigneur vous enverra en renfort cinq mille Anges marqués distinctement. Et Allah ne le fit que (pour vous annoncer) une bonne nouvelle, et pour que vos cœurs s’en rassurent. La victoire ne peut venir que d’Allah, le Puissant, le Sage ; pour anéantir une partie des mécréants ou pour les humilier (par la défaite) et qu’ils en retournent donc déçus} [Aali ‘Imraane : 123-127].
Et Il a dit (qu’Il soit exalté) :
(Rappelez-vous), quand Allah vous promettait qu’une des deux bandes sera à vous. « Vous désiriez vous emparer de celle qui était sans armes, alors qu’Allah voulait par Ses paroles faire triompher la vérité et anéantir les mécréants jusqu’au dernier. Afin qu’Il fasse triompher la vérité et anéantir le faux, en dépit de la répulsion qu’en avaient les criminels. (Et rappelez-vous) le moment où vous imploriez le secours de votre Seigneur et qu’Il vous exauça aussitôt : « Je vais vous aider d’un millier d’Anges déferlant les uns à la suite des autres. Allah ne fit cela que pour (vous) apporter une bonne nouvelle et pour qu’avec cela vos cœurs se tranquillisent. Il n’y a de victoire que de la part d’Allah. Allah est Puissant est Sage. Et quand Il vous enveloppa de sommeil comme d’une sécurité de Sa part, et du ciel Il fit descendre de l’eau sur vous afin de vous en purifier, d’écarter de vous la souillure du Diable, de renforcer les cœurs et d’en raffermir les pas [vos pas] ! Et ton Seigneur révéla aux Anges : « Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter l’effroi dans les cœurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous et frappez-les sur tous les bouts des doigts. Ce, parce qu’ils ont désobéi à Allah et à Son messager ». Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager… Allah est certainement dur en punition ! »} [Le butin : 7-13].
Et Il a dit (qu’Il soit exalté) :
{Et sachez que, de tout butin que vous avez ramassé, le cinquième appartient à Allah, au messager, à ses proches parents, aux orphelins, aux pauvres et aux voyageurs (en détresse), si vous croyez en Allah et en ce que Nous avons fait descendre sur Notre serviteur, le jour du Discernement : le jour où les deux groupes s’étaient rencontrés, et Allah est Omnipotent. Vous étiez sur le versant le plus proche, et eux (les ennemis) sur le versant le plus éloigné, tandis que la caravane était plus basse que vous. Si vous vous étiez donné rendez-vous, vous l’auriez manqué (effrayés par le nombre de l’ennemi). Mais il fallait qu’Allah accomplisse un ordre qui devait être exécuté, pour que, sur preuve, pérît celui qui (devait) périr, et vécût, sur preuve, celui qui (devait) vivre. Et certes, Allah est Auditent et Omniscient. En songe, Allah te les avait montrés peu nombreux ! Car s’Il te les avait montrés nombreux, vous auriez certainement fléchi, et vous vous seriez certainement disputés à propos de l’affaire. Mais Allah vous en a préservés. Il connaît le contenu des cœurs. Et aussi, au moment de la rencontre, Il vous les montrait peu nombreux à Vos yeux, de même qu’Il vous faisant paraître à leurs yeux peu nombreux afin qu’Allah parachève un ordre qui devait être exécuté. C’est à Allah que sont ramenées les choses. O Vous qui croit ! Lorsque vous rencontrez une troupe (ennemie), soyez fermes, et invoquez beaucoup Allah afin de réussir. Et obéissez à Allah et à Son messager ; et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force. Et soyez endurants, car Allah est avec les endurants. Et ne soyez pas comme ceux qui sortirent de leurs demeures pour repousser la vérité et avec ostentation publique, obstruant le chemin d’Allah. Et Allah cerne ce qu’ils font. Et quand le Diable leur eut embelli leurs actions et dit : « Nul parmi les humains ne peut vous dominer aujourd’hui, et je suis votre soutien ». Mais, lorsque les deux groupes furent en vue l’un de l’autre, il tourna les deux talons et dit : « Je vous désavoue. Je vois ce que vous ne voyez pas ; je crains Allah, et Allah est dur en punition ». (Et rappelez-vous), quand les hypocrites et ceux qui ont une maladie au cœur [dont la foi est douteuse] disaient : « Ces gens-là, leur religion les trompe ». Mais quiconque place sa confiance en Allah (sera victorieux)… car Allah est Puissant et Sage. Si tu voyais, lorsque les Anges arrachaient les âmes aux mécréants ! Ils les frappaient sur leurs visages et leurs derrières, (en disant) : « Goûtez au châtiment du Feu. Cela (le châtiment), pour ce que vos mains ont accompli ». Et Allah n’est point injuste envers les esclaves} [Le butin : 41-51].
Dieu est toujours du côté des Croyants…
le Recit de la bataille de Badr :
Au milieu du mois de Jamadil Awwal 2 A.H., il fut rapporté à Médine qu’une caravane de commerce se rendait de la Mecque vers la Syrie sous la direction de Abou Soufyan.
Le Saint Prophète (s) décida d’envoyer deux hommes pour en savoir plus sur cette caravane. Il leur dit de se renseigner sur sa trajectoire, le nombre de gardiens ainsi que la nature des marchandises qu’elle transportait. Les deux hommes rassemblèrent les informations suivantes :
1. Il s’agissait d’une grosse caravane et tous les Mecquois y avaient une part de marchandises
2. Le chef de la caravane se nommait Abou Soufiyane et il était escorté par 40 hommes.
3. 1000 dromadaires transportaient les marchandises estimées à 50 000 dinars.
Comme les Mecquois représentaient un danger permanent, à cause de leur puissance militaire, il était indispensable pour les musulmans de trouver des moyens préventifs afin d’essayer de les affaiblir. C’est dans cette optique que le Prophète (QSSSL) décida de mener une petite expédition militaire contre cette caravane commerciale dirigée par Abou Sofiane, et ce, justement, afin de porter un coup à la puissance économique et donc, militaire, des infidèles mecquois. En plus Les Koraïchites avaient confisqué la propriété de tous les Musulmans ayant émigré vers Médine, et le Saint Prophète (s) décida alors de saisir la propriété des Mecquois en échange.
Bien que les Musulmans se mirent à la poursuite de Abou Soufiyane, ils ne parvinrent pas à le rattraper. Mais, la date de retour de la caravane était pratiquement précise car les Koraïchites retournaient toujours de la Syrie vers la Mecque en début d’automne.
Le Saint Prophète (s) quitta Médine pour se rendre vers la vallée de Badr, à 80 milles du sud de Médine, où il attendit le retour de la caravane.
Il faut rappeler que le Prophète (QSSSL) était à ce moment accompagné de trois cent treize Compagnons – soixante-dix-sept émigrés de La Mecque et deux cent trente-six habitants de Médine. L’armée musulmane avait en tout et pour tout six cottes de mailles, huit épées, deux chevaux et quelque soixante-dix chameaux, que les soldats devaient monter à tour de rôle.
Abou Sofiane fut informé de l`expédition des musulmanes. Il dépêcha un homme à La Mecque afin qu’il aille alerter les Qoraïchites du danger qui guettait leur caravane et leurs biens. En apprenant cette nouvelle, ces derniers s’empressèrent de former une solide armée, dans le but d’en finir une bonne fois pour toutes avec les musulmans. Le groupe des infidèles, avec à sa tête Outba Ibn Abi Djahl, comptait pas moins de neuf cent cinquante soldats parfaitement armés, cent chevaux et sept cents chameaux. Ils s’étaient préparés pour une bataille de grande envergure.
Il est important de noter que, lorsque les musulmans quittèrent Médine, ils ne s’imaginaient pas du tout qu’ils allaient être entraînés dans une véritable guerre et ne s’étaient donc pas préparés à cette éventualité.
En prenant connaissance de cela, le Prophète (pslf) consulta ses Compagnons afin de décider de la conduite à suivre.
Le Saint Prophète fut assez sage de s’assurer que personne n’y prît part sans en avoir pleine connaissance et sans y mettre toute sa volonté et tout son cœur. Il leur déclara clairement que ce n’était plus la caravane à laquelle ils devraient faire face, mais à l’armée de La Mecque, et il leur demanda conseil.
Certain proposé de retourner à medine , vue l`inegalité des deux armées.mais les autres compagnons décidèrent à presque l’unanimité de faire face à cette armée.
le grand compagnon, Al-Miqdaad ibn ‘Amr(Ra) qui était un fervent Musulman se leva et dit:
« O Messager d’Allah ! Fais ce qu’Allah t’a inspiré car nous sommes avec toi, je jure par Allah que nous ne te dirons pas comme Les fils d’Israël dirent à Moïse : [Va, toi et ton Seigneur, combattez, nous ne bougerons pas d’ici], mais va, toi et ton Seigneur, combattez, et nous combattrons avec vous ; car je jure par Celui qui t’a envoyé avec la vérité, si tu partais avec nous à « Bark Al-Ghamaad [une endroit] », nous combattrions avec toi jusqu’à ce que tu y parviennes ».
Chaque fois que le Saint Prophète entendait l’avis d’un musulman mecquois, il demandait encore conseil.Pendant ce temps, les musulmans de Médine gardaient le silence.
En effet, les agresseurs étaient de La Mecque, liés par le sang à beaucoup de ces musulmans qui avaient émigré à Médine avec le Saint Prophète et qui faisaient maintenant partie de cette petite troupe. Ils craignaient donc que leur zèle à combattre l’ennemi mecquois ne blessât les sentiments de leurs frères. Mais lorsque le Prophète insista encore pour entendre d’autres avis, l’un des musulmans médinois se leva et dit :
«Prophète de Dieu, tu as eu tous les conseils que tu voulais, et cependant, tu continues à en demander d’autres. Peut-être te réfères-tu à nous, musulmans de Médine. Est-ce vrai ?»
«Oui», dit le Prophète.
Ensuite, le prophète (pslf) s’adressa aux Ansars, Sâad ibn Mou’âadh dit : « Je jure par Allah que c’est comme si tu t’adressais à nous, ô Messager d’Allah ! ». Il dit : (Oui). Sâad dit : « Nous avons cru en toi, nous avons témoigné que ce avec quoi tu es venu est la vérité, nous t’avons donné pour cela nos serments et nos engagements de t’écouter et de t’obéir ; alors va, ô Messager d’Allah, fais ce que tu veux car nous sommes avec toi… ». Le prophète (qu’Allah prie sur lui et le salue) dit :
(Allez-y et réjouissez-vous, car Allah m’a promis un des deux groupes, et je jure par Allah que c’est comme si je regardais la mort des gens [les Qoraychites]).
Ensuite, les musulmans continuèrent leur chemin jusqu’à Badr.
Abou Soufiyane réalisa que les Musulmans l’attendraient à Badr qui était un lieu d’arrêt sur la route vers la Mecque; à environ 120 kilomètres au Sud de Médine, il envoya ainsi un appel à l’aide de toute urgence à la Mecque. Les Mecquois envoyèrent aussitôt une armée colossale sous le commandement de Abou Djahal afin de se battre contre les Musulmans.
De son côté, Abou Soufiyane décida de faire un long détour pour rentrer en évitant Badr. Une fois de retour sain et sauf à la Mecque, il envoya un message à Abou Djahal pour qu’il revienne, mais Abou Djahal était trop fier pour rebrousser chemin et voulait écraser les Musulmans avec son armée.
La nouvelle de fuite d`Abou Soufiyan est arrivee àl`armed`Islam. Certain compagnons sont attriste, alors le verset 7 de Sourate Al-Anfal a été revele :
(Rappelez-vous), quand Allah vous promettait qu’une des deux bandes sera à vous. Vous désiriez vous emparer de celle qui était sans armes, alors qu’Allah voulait par Ses paroles faire triompher la vérité et anéantir les mécréants jusqu’au dernier.
Les deux armées s’affrontèrent le 17 Ramzane 2 A.H. L’armée musulmane se composait de 313 soldats avec pour tout et en tout 2 chevaux et 70 dromadaires. L’armée mecquoise possédait 900 soldats, 100 chevaux et 700 dromadaires. Ils étaient bien plus équipés que les Musulmans.
Le Prophète(pslf) pria en implorant le Vivant, l’Eternel en disant :
« Ô Dieu, voici Quraych venant défier et démentir Ton Prophète, dans sa vanité et son arrogance. Accorde-moi le soutien que Tu m’as promis. Fais que nos ennemis soient vaincus en l’espace d’un matin !
Et il leva ses mains vers le ciel jusqu’à ce que son manteau tomba de ses épaules; puis, avant que le Messager d’Allah n’abaisse ses mains après avoir invoqué Allah avec sincérité et conviction sa demande sera exaucée ; les anges descendirent pour secourir les musulmans et combattre dans leurs rangs :
{(Et rappelez-vous) le moment où vous imploriez le secours de votre Seigneur et qu’Il vous exauça aussitôt : « Je vais vous aider d’un millier d’Anges déferlant les uns à la suite des autres}. [Sourate 8 – Verset 9].
Le prophète (pslf) avait pris part à cette bataille muni d’un poitrail très lourd pour se protéger. Il est rapporté que l’armure était si imposante qu’elle blessait le Prophète (pslf). C’est alors que l’ange Gabriel (paix et salut sur Lui) vint au Prophète (pslf) et lui dît: “O’ Muhammad! Ton Seigneur te salue. Il t’ordonne de te défaire ce poitrail (Jawshan) et de réciter cette invocation, ce sera une protection pour toi et ta communauté (Ummah) ’’ c’est le titre d’une longue prière qui comporte 250 noms d’Allah, exalté soit-Il, et 750 attributs divins plus connue sous le nom de al-Jawshan al-Kabir.(porconulter or le sectin les invocations).
le Venere Prophète rassura ses Compagnons en leur promettant le soutien de Dieu et s’exprima à eux en disant : « Tel polythéiste mourra ici, un tel mourra là en posant la main sur la terre à tel ou tel endroit. »
Lorsque la bataille commença, le Prophète prit une poignée de sable et la jeta en direction des polythéistes qui en eurent les yeux remplis.
Selon la coutume arabe, la bataille était précédée d’un combat singulier (d’homme à homme). Trois valeureux guerriers, Outbah bin Rabiyah (le père de Hinde, donc le grand père de Mouavya), Chaybah bin Rabiyah et Walid bin Outbah (l`oncle maternelle de Mouavya ) défièrent les Musulmans. Trois Musulmans, Awf, Ma’ouz et Abdoullah Rawahah s’avancèrent. Ces hommes étant des Ansars de Médine, Outbah dit : « Nous ne nous battrons pas avec vous. Envoyez-nous nos égaux. «
Le Saint Prophète (s) envoya alors Oubaydah, Hamza et Ali . Oubaydah affronta Outbah, Hamza affronta Shaybah et Ali affronta Walid. Hamza et Imam Ali (a) eurent vite fait de tuer leurs adversaires, mais Oubaydah fut gravement blessé et mourut. , alors Hamzah et Ali attaquèrent ‘Outbah et le tuèrent.
Les Koraïchites furent perturbés de voir l’adresse des guerriers musulmans et se mirent à attaquer ensemble.
Le Saint Prophète (s) retint son armée en arrière et les ordonna d’envoyer des flèches aux ennemis. Cette attaque organisée déstabilisa les troupes mecquoises et constatant leur confusion, le Saint Prophète (s) reclama : » Ô Seigneur ! Je Te demande Ton engagement et Ta promesse. Ô Seigneur ! Si Tu fais périr ce petit groupe, Tu ne seras plus adoré sur terre » ».
Puis il ordonna une attaque générale. Les Musulmans se mirent à se battre avec conviction et la guerre retentit sur la vallée de Badr. Imam Ali (a) déchira l’armée mecquoise, tuant les soldats ennemis avec une facilité terrifiante. Sa puissance et son habileté à manier l’épée terrifièrent les Mecquois qui commencèrent à prendre la fuite. Pendant la bataille d’al-Badr, ce qu’il récita ,
en repetant : le Nom le plus Grandiose (al-Ism al-‘Azham) « Ô Lui ! Ô Qui point
de lui autre que Lui ! »(ou selon une autre source : « Ô Lui ! Ô Celui Qui Seul sait à l’exclusion des autres ! » ) et aussi : {Dis : « Lui, Dieu, est Un..} (sourate
de l’Unicité). Quand, il eut fini, il dit : « Ô Lui ! Ô Qui,point de lui autre que Lui !
Pardonne-moi et rends-moi victorieux sur les incroyants ! »
D’après Abou Dhar (Ra), Kaîs ibn Oubbâd a dit : « J’ai entendu Abou Dhar jurer que ce verset coranique : « Voici deux clans adverses qui disputaient au sujet de leur Seigneur », fut révélé au sujet de ceux qui, le jour de Badr, sortirent des rangs pour se battre en combat singulier, à savoir : Hamza, ‘Ali, ‘Oubaîda ibn Al-Hârith,avec Outba, et Chaîba, tous deux fils de Rabî’a et Al-Walîd ibn ‘Outba. Et la bataille s’est engagée :
« Lorsque vous imploriez le secours de votre Seigneur et qu’Il vous a exaucés : Je vous aide d’un millier d’anges déferlants par vagues successives. Allah a fait que cela soit pour vous une bonne nouvelle et pour qu’avec cela vos cœurs se tranquillisent. Il n’y a de victoire que de la part d’Allah, Allah est puissant et sage. » (Coran 9/9-10).
D’après Ibn Djourayh, Ibn Abbas a dit : « Au cours de la bataille de Badr, Satan se présenta à la tête des Qoraïchites, étendard à la main, pour apporter son soutien aux polythéistes. Il fit croire à ces derniers que personne ne pouvait les vaincre et leur fit savoir qu’il était leur protecteur. Quand les belligérants se rencontrèrent et que Satan se rendit compte que les anges étaient venus en renfort, il prit la fuite en disant : « Je vois ce que vous ne voyez pas … ». (Selon l’interprétation d’Ibn Kathir, 2/318).« Et aussi, au moment de la rencontre, Il vous les montrait peu nombreux à vos yeux, de même qu’Il vous faisait paraître à leurs yeux peu nombreux afin qu’Allah parachève un ordre qui devait être exécuté. C’est à Allah que sont ramenées les choses. » (Coran 8/44).
La bataille s’est terminée par la victoire des musulmans . 14 compagnons furent tués en martyre(Rahimahoum Allah), tandis que 70 polythéistes Mecquois incluant leurs chefs Abou Jahal, Nawfal, Oumayyah et d’autres encore furent tués. Parmi ceux-là, Imam Ali (a) en tua 36 à lui tout seul et vînt en aide à tuer les autres. 70 hommes furent prisonniers par les Musulmans.
Le prophète (pslf) et les compagnons (qu’Allah soit satisfait d’eux) retournèrent à Médine en étant vainqueurs, et tous les ennemis eurent peur de lui et beaucoup de gens parmi les habitants de Médine embrassèrent l’Islam ; l’hypocrite Abdoullah ibn Oubay et ses amis embrassèrent l’Islam en apparence.
Les prisonniers étaient traités avec beaucoup de bonté par les citoyens de Médine et certains devinrent Musulmans. « Bénis soient les gens de Médine « , dit un des prisonniers plus tard, « ils nous faisaient monter sur des chevaux alors qu’ils marchaient eux-mêmes, ils nous donnaient du blé et du pain à manger quand il en restait un tout petit peu, se contentant de manger des dattes. »
Les prisonniers riches achetèrent leur liberté en s’acquittant d’une rançon. On demanda aux autres d’apprendre à 10 enfants à lire et à écrire tandis que d’autres encore furent lâchés par le Saint Prophète (s) et eurent le droit de rentrer à la Mecque.
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La victoire de Badr endurcit la foi des Musulmans et mirent en garde les mécréants mecquois contre la force de l’Islam à présent reconnue.
La bataille de Badr marqua la différence claire et évidente entre la foi et la mécréance, et entre la vérité et le faux ; de même que l’ange Gabriel et les anges descendirent du ciel pour combattre avec les musulmans.
Allah (qu’Il soit exalté) a parlé de cette bataille dans Son Livre, Il a dit (qu’Il soit glorifié) :
{Allah vous a donné la victoire, à Badr, alors que vous étiez insignifiants. Craignez Allah donc. Afin que vous soyez reconnaissants ! (Allah vous a bien donné la victoire) lorsque tu disais aux croyants : « Ne vous suffit-il pas que votre Seigneur vous fasse descendre en aide trois milliers d’Anges ? ». Mais oui ! Si vous êtes endurants [patients] et pieux, et qu’ils [les ennemis] vous assaillent immédiatement, votre Seigneur vous enverra en renfort cinq mille Anges marqués distinctement. Et Allah ne le fit que (pour vous annoncer) une bonne nouvelle, et pour que vos cœurs s’en rassurent. La victoire ne peut venir que d’Allah, le Puissant, le Sage ; pour anéantir une partie des mécréants ou pour les humilier (par la défaite) et qu’ils en retournent donc déçus} [Aali ‘Imraane : 123-127].
Et Il a dit (qu’Il soit exalté) :
(Rappelez-vous), quand Allah vous promettait qu’une des deux bandes sera à vous. « Vous désiriez vous emparer de celle qui était sans armes, alors qu’Allah voulait par Ses paroles faire triompher la vérité et anéantir les mécréants jusqu’au dernier. Afin qu’Il fasse triompher la vérité et anéantir le faux, en dépit de la répulsion qu’en avaient les criminels. (Et rappelez-vous) le moment où vous imploriez le secours de votre Seigneur et qu’Il vous exauça aussitôt : « Je vais vous aider d’un millier d’Anges déferlant les uns à la suite des autres. Allah ne fit cela que pour (vous) apporter une bonne nouvelle et pour qu’avec cela vos cœurs se tranquillisent. Il n’y a de victoire que de la part d’Allah. Allah est Puissant est Sage. Et quand Il vous enveloppa de sommeil comme d’une sécurité de Sa part, et du ciel Il fit descendre de l’eau sur vous afin de vous en purifier, d’écarter de vous la souillure du Diable, de renforcer les cœurs et d’en raffermir les pas [vos pas] ! Et ton Seigneur révéla aux Anges : « Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter l’effroi dans les cœurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous et frappez-les sur tous les bouts des doigts. Ce, parce qu’ils ont désobéi à Allah et à Son messager ». Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager… Allah est certainement dur en punition ! »} [Le butin : 7-13].
Et Il a dit (qu’Il soit exalté) :
{Et sachez que, de tout butin que vous avez ramassé, le cinquième appartient à Allah, au messager, à ses proches parents, aux orphelins, aux pauvres et aux voyageurs (en détresse), si vous croyez en Allah et en ce que Nous avons fait descendre sur Notre serviteur, le jour du Discernement : le jour où les deux groupes s’étaient rencontrés, et Allah est Omnipotent. Vous étiez sur le versant le plus proche, et eux (les ennemis) sur le versant le plus éloigné, tandis que la caravane était plus basse que vous. Si vous vous étiez donné rendez-vous, vous l’auriez manqué (effrayés par le nombre de l’ennemi). Mais il fallait qu’Allah accomplisse un ordre qui devait être exécuté, pour que, sur preuve, pérît celui qui (devait) périr, et vécût, sur preuve, celui qui (devait) vivre. Et certes, Allah est Audient et Omniscient. En songe, Allah te les avait montrés peu nombreux ! Car s’Il te les avait montrés nombreux, vous auriez certainement fléchi, et vous vous seriez certainement disputés à propos de l’affaire. Mais Allah vous en a préservés. Il connaît le contenu des cœurs. Et aussi, au moment de la rencontre, Il vous les montrait peu nombreux à Vos yeux, de même qu’Il vous faisant paraître à leurs yeux peu nombreux afin qu’Allah parachève un ordre qui devait être exécuté. C’est à Allah que sont ramenées les choses. O Vous qui croyez ! Lorsque vous rencontrez une troupe (ennemie), soyez fermes, et invoquez beaucoup Allah afin de réussir. Et obéissez à Allah et à Son messager ; et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force. Et soyez endurants, car Allah est avec les endurants. Et ne soyez pas comme ceux qui sortirent de leurs demeures pour repousser la vérité et avec ostentation publique, obstruant le chemin d’Allah. Et Allah cerne ce qu’ils font. Et quand le Diable leur eut embelli leurs actions et dit : « Nul parmi les humains ne peut vous dominer aujourd’hui, et je suis votre soutien ». Mais, lorsque les deux groupes furent en vue l’un de l’autre, il tourna les deux talons et dit : « Je vous désavoue. Je vois ce que vous ne voyez pas ; je crains Allah, et Allah est dur en punition ». (Et rappelez-vous), quand les hypocrites et ceux qui ont une maladie au cœur [dont la foi est douteuse] disaient : « Ces gens-là, leur religion les trompe ». Mais quiconque place sa confiance en Allah (sera victorieux)… car Allah est Puissant et Sage. Si tu voyais, lorsque les Anges arrachaient les âmes aux mécréants ! Ils les frappaient sur leurs visages et leurs derrières, (en disant) : « Goûtez au châtiment du Feu. Cela (le châtiment), pour ce que vos mains ont accompli ». Et Allah n’est point injuste envers les esclaves} [Le butin : 41-51].