Les sociétés pétrolières russes sont parmi les acteurs majeurs du secteur pétrolier de plusieurs pays africains.
Le 30 mars, S&P Global a publié une étude qui révèle que le conflit entre la Russie et l’Ukraine aura des conséquences sur le bon déroulement des activités pétrolières du secteur amont en Afrique. Un spectre qui résulte des sanctions financières et opérationnelles infligées aux compagnies pétrolières russes, engagées dans divers projets en amont sur le continent.
Selon S&P Global, plusieurs opérations d’exploration sont menacées, principalement dans la région du golfe de Guinée considérée comme « la sous-région la plus sensible d’Afrique, si le conflit Russie-Ukraine venait à s’éterniser ». En effet, la zone abrite de nombreux projets significatifs qui voient la participation active de la société pétrolière russe Lukoil, sous sanction.
« Les sanctions internationales contre la firme russe Lukoil, par exemple, pourraient compromettre jusqu’à 173 000 bep/j de production future d’ici 2028, au Ghana, au Congo et en Guinée équatoriale », indique notre source.
Toutefois, l’analyse souligne que la production pétrolière et gazière actuelle en Afrique du Nord, principalement en Libye et Egypte ne devrait pas être affectée par la crise. Ceci, en raison de la faible participation des compagnies russes aux projets en amont, entre autres.
Au Soudan du Sud, les sanctions devraient aussi perturber l’engagement de l’entreprise russe Safinat à développer la raffinerie de Bentiu (10 000 b/j), dans l’Etat d’Unity, un projet opérationnel depuis mars 2021