Des éléments appartenant à une société Russe dénommée « Wagner » qui sont déjà intervenus sur plusieurs terrains de conflit, seraient repérés au Mali. Qui est ce groupe paramilitaire qui opère dans différentes régions du monde ?
Le Groupe Wagner, également connu comme PMC Wagner, ChVK Wagner, ou CHVK Vagner, est une société militaire privée ayant recours au mercenariat. Le groupe Wagner est par la force des choses et la tournure que prend les évènements devenu un acteur majeur de la géopolitique. Cette société «mystérieuse» pour certains «fantôme» pour d’autre, ne cesse d’entendre ses tentacules, dans différentes régions du monde, devenant au passage, un influenceur de l’ombre, sur la configuration géopolitique de la scène internationale. Le groupe serait fondé en 2014 au moment de la guerre du Donbass en Ukraine.
Dans son mode de recrutement «Wagner» sélectionne des individus qui ont servi dans des armées, souvent jeunes, ils jouissent d’une expérience du feu. D’après l’enquête Sky News réalisé en 2016, ils seraient rémunérés par mois et entraînés à la manière des forces spéciales. Wagner, dans le souci de mieux appréhender son élément recrute aussi localement, dans les pays où elle intervient.
Peint par certains sous les traits de la botte secrète de la Russie qui agirait dans l’ombre sur la scène internationale, dans l’intérêt de la Russie, Kremlin a toutefois, toujours nié, un quelconque lien, avec la société Wagner.
La société Wagner a déployé ses troupes dans plusieurs pays. Depuis 2015, des éléments identifiés comme appartenant à Wagner seraient en Syrie aux côtés des forces du président Bachar al-Assad. D’autres se trouvent en Libye, en République centrafricaine ou encore au Soudan. Pour justifier leur présence la société se fait officiellement passer pour des éléments «instructeurs» «volontaires» ou «consultants».
Ce jeudi, avec l’officialisation du retrait des soldats français au Mali, le président français Emmanuel Macron a accusé la société Wagner d’être au Mali pour servir «ses intérêts économiques propres» et sécuriser la junte militaire malienne au pouvoir à Bamako, évoquant la présence d’environ 800 mercenaires.