Les maladies zoonoses se transmettent entre l’homme et l’animal. Elles restent méconnues par les populations surtout dans les zones défavorisées. C’est pourquoi, le règlement Sanitaire International a tenu un atelier de formation des acteurs de la communication sur ces pathologies qui concernent une cinquantaine de maladies.
Le Règlement Sanitaire International (RSI 2005) exige un développement, renforcement et maintien de capacités requises dont celles relatives à la Communication sur les risques et l’engagement communautaire (CREC) pour la préparation et la réponse face aux urgences de santé publiques parfois zoonotiques et qui peuvent être de portée internationale (USPPI). Fort de ce constat, le point focal du règlement sanitaire international a tenu un atelier de renforcement des capacités de collaboration des acteurs de la communication sur ladite question.
Selon le chef du bureau évaluation et recherche du RSI, Dr Ibrahima Mamby Keita, cette initiative vise à améliorer la riposte aux urgences de santé publique. « Les agents pathogènes voyagent avec nous et le RSI est un instrument juridique contraignant approuvé par 196 Etats. Il a pour but de prévenir la propagation internationale des maladies, s’en protéger, les maitriser et d’y réagir tout en évitant de créer des entraves inutiles au trafic et aux commerces internationaux », dit-il. Et de poursuivre: « La gestion de la CREC en contexte d’émergence des zoonoses en constitue un exemple pertinent de l’application multisectorielle de l’approche « One Health, Une Seule Santé »ceci avec les acteurs de la communication.
Cependant la collaboration reste à être améliorer à tous les niveaux à fortiori dans la gestion de crises sanitaires en rapport avec l’augmentation du nombre d’infodémies et de rumeurs ». A l’en croire, En effet, conformément aux résolutions des Assemblées mondiales de la Santé de 2000 et de 2012 (1 2 et 5 23), tous les Etats parties sont invités à développer, maintenir et consolider les principales capacités de santé publique requises en vertu du RSI (2005) afin de prévenir et détecter efficacement toute menace sanitaire et d’y répondre rapidement avant qu’elle ne devienne une urgence de portée internationale.
«Le contexte pandémique de COVID-19, maladie potentiellement zoonotique, a montré l’importance du renforcement des capacités des acteurs sur le RSI et à tous les niveaux du système national pour une meilleure effectivité de l’application de ce-dit règlement. La communication en joue un grand rôle et suite à la mise en place de commissions CREC dans les régions, une orientation des membres de celles-ci sur le RSI est de mise pour mieux dessiner la voie à suivre dans le cadre de la collaboration des acteurs de la communication à l’échelle nationale », ajoute-t-il. Il laisse entendre toutefois que le RSI n’est pas nouveau programme vertical de santé. «Il implique l’ensemble de chaque secteur du gouvernement.
Il s’agit de surveiller une cinquantaine de maladies qui au départ, étaient au nombre de 3 à savoir la peste, le choléra et la fièvre jaune, du contrôle de frontières à un confinement à la source », indique-t-il. De son avis, la Covid 19 le RSI n’est que bénéfique. Revenant sur l’organisation de cette structure, Dr Keita soutient qu’il s’agit d’un recueil de meilleures pratiques nationales et internationales en matière de santé. «Il ne concerne que les maladies infectieuses pour leur détection précoce », dit-il.