Au Mali où les défis sécuritaires restent bien présents, la force onusienne de la MINUSMA a besoin de sa pleine capacité opérationnelle pour mener à bien sa mission de maintien de la paix. Un moment suspendues pour éviter tout malentendu, ses opérations aériennes reprennent après discussions avec les autorités maliennes.
La MINUSMA va reprendre l’intégralité de ses opérations aériennes au Mali. Cela inclut notamment le transport et le fret, civil comme militaire, ainsi que les manœuvres de soutien aux unités terrestres. Lesdites opérations avaient été suspendues il y a quelques jours, en attendant de clarifier avec le gouvernement les modalités d’usage de l’espace aérien. Seules les évacuations sanitaires avaient été maintenues.
Des clarifications ont été effectuées « à la faveur d’une série de discussions fructueuses avec les autorités maliennes », a communiqué jeudi la mission onusienne. Elle en a profité pour réitérer son engagement à restaurer et maintenir la paix et la sécurité au Mali.
Il y a une semaine, le ministère des Transports avait enjoint toutes les compagnies et usagers de l’espace aérien malien à confirmer la poursuite de leurs activités et à présenter leurs plans de vol. Une mesure visant à assurer la desserte des populations, dans un contexte ou plusieurs compagnies ont brusquement suspendu leurs services suites aux sanctions de la CEDEAO.
Ainsi, cette semaine, un Airbus A400M de l’armée allemande à destination du Niger s’est vu interdire de survoler le territoire. L’avion, qui transportait environ 80 militaires, a dû se diriger vers les îles Canaries espagnoles. L’incident a néanmoins été clarifié et réglé.
Par ailleurs, le gouvernement de transition a confirmé vouloir renégocier certains de ses accords militaires étrangers, dont ceux avec la France. Le colonel Assimi Goïta a justifié cette volonté « par une analyse objective du contexte actuel et en tenant compte des intérêts vitaux de notre pays ». Il a ajouté que « de profondes réformes ont été engagées pour moderniser l’armée et l’adapter au contexte sécuritaire et sociopolitique, pour en faire la véritable expression de notre souveraineté nationale ».