Le Saltigué sérère Koromack Faye condamne les scènes de violence qui ont émaillé,sans remonter si loin, la campagne électorale. Le célèbre voyant qui appelle à la raison les instigateurs de ces actes de barbarie.
Des scènes de violence s’invitent, récemment, dans la campagne électorale et augurent un climat politique lourd de danger. Qu’en pensez-vous ?
Koromack : Je dénonce jusqu’à la dernière énergie ces actes de violence inouï. Notre pays s’est toujours distingué par une culture de la paix. Aller à la pêche des suffrages ne signifie pas tomber dans de la violence. Malheureusement, des politiciens manipulent, toute honte bue, des jeunes pour accomplir ces ignominies, ces basses besognes. Ils doivent refuser catégoriquement de jouer leur jeu . L’on ne voit jamais leurs propres fils dans ces théâtres de barbarie. Personne n’a le droit de brûler le pays que nous aimons tant.
Quel message lancez-vous à l’endroit du peuple pour enrayer ce fléau ?
Koromack : Je pense que c’est une responsabilité collective. Les tenants du pouvoir tout comme les membres de l’opposition, tout le monde doit jouer pleinement sa partition pour le règne de la paix sociale et la stabilité au Sénégal. La Police et la Gendarmerie sont aussi interpellées pour rétablir l’ordre. Elles doivent agir sans parti pris. Je loue leur professionnalisme et leur attitude, somme toute, républicaine.
Le Mali,un pays frère,vient d’être mis sous embargo suite à une sentence de la CEDEAO. Votre impression.
Koromack: Le Mali et le Sénégal,c’est le même peuple. Nous avons des relations séculaires. Ce qui se passe nous interpelle au premier chef. La CEDEAO doit revoir sa copie pour aider ce pays à sortir de cette situation dramatique.On doit aller vers la cessation pure et simple de ces sanctions.Nos pays ne doivent pas accepter de suivre la France dans leur vieille logique du : »diviser pour mieux régner ». Cette situation leur profite.
Source :Vox Populi