En 2011, alors que les relations entre le pouvoir libéral en place et le patron d’ITOC Baba Diao s’étaient détériorées, le pays était plongé dans une situation sociale et politique très délicate. Karim WADE alors Ministre de l’Energie s’opposait avec Baba Diao au niveau de la SAR. Pourtant, ce dernier entretenait des rapports cordiaux avec Me Abdoulaye WADE et avec son premier Ministre d’alors Souleymane Ndéné NDIAYE. Le patron d’ITOC était aussi très proche de l’opposition d’alors Idrissa Seck, Macky SALL, Ousmane Tanor DIENG, etc. Mais le hic, c’était Karim WADE contre qui, il avait engagé un bras de fer.
En Juin 2011, ont eu lieu les émeutes de l’électricité à la veille de la présidentielle de 2012. Baba Diao ITOC était en contentieux avec la SENELEC dans l’affaire du fuel de mauvaise qualité qui refait surface aujourd’hui, 21 ans après. Ce dossier était géré par Karim WADE jusqu’à la chute de son père Me Wade succédé par Macky SALL, frère de Baba Diao.
Cette nuit du 27 au 28 Juin 2011, Dakar était plongée dans le noir. Des émeutes se déclenchent dans toute la nuit. Des jeunes très en colère mettent le feu dans la cité. C’était 05 jours après les événements du 23 Juin 2011 lorsque le pouvoir de Wade était presque dans la rue.
Vers 23h passées, Karim WADE se rend au niveau des centrales de la SENELEC. C’est cette nuit, que Robert Bourgui avait déclaré que Wade fils l’avait appelé au téléphone pour solliciter l’intervention de l’armée française. «Dans la nuit (du 27 au 28 juin), lorsque les évènements tragiques se déroulaient à Dakar, j’ai été réveillé (…) par Karim Wade qui me dit ceci: tonton, Dakar et le Sénégal sont dans une situation quasi insurrectionnelle. Les immeubles administratifs brûlent, ça brûle de tous les côtés”, avait dit M. Bourgi. La situation était inquiétante. Mais, Karim WADE avait démenti ces propos de celui qu’il appelait affectueusement «tonton ».
La SENELEC était dans des difficultés. Certaines tribunes ne fonctionnaient plus. ITOC attendait d’être payée pour livrer ses tankers au large de Gorée. Baba Diao était le seul à pouvoir sauver le pouvoir de Me Wade. Il tient les bons bouts et prend sa revanche sur Karim WADE. Les appels téléphoniques fendent le silence nocturne. Il fallait trouver une solution en urgence. C’était devenu une question de sécurité et de stabilité politique. Ainsi, nuitamment, Souleymane Ndéné NDIAYE entre en contact avec Baba Diao pour décanter la situation.
En 2011, alors que les relations entre le pouvoir libéral en place et le patron d’ITOC Baba Diao s’étaient détériorées, le pays était plongé dans une situation sociale et politique très délicate. Karim WADE alors Ministre de l’Energie s’opposait avec Baba Diao au niveau de la SAR. Pourtant, ce dernier entretenait des rapports cordiaux avec Me Abdoulaye WADE et avec son premier Ministre d’alors Souleymane Ndéné NDIAYE. Le patron d’ITOC était aussi très proche de l’opposition d’alors Idrissa Seck, Macky SALL, Ousmane Tanor DIENG, etc. Mais le hic, c’était Karim WADE contre qui, il avait engagé un bras de fer.
En Juin 2011, ont eu lieu les émeutes de l’électricité à la veille de la présidentielle de 2012. Baba Diao ITOC était en contentieux avec la SENELEC dans l’affaire du fuel de mauvaise qualité qui refait surface aujourd’hui, 21 ans après. Ce dossier était géré par Karim WADE jusqu’à la chute de son père Me Wade succédé par Macky SALL, frère de Baba Diao.
Cette nuit du 27 au 28 Juin 2011, Dakar était plongée dans le noir. Des émeutes se déclenchent dans toute la nuit. Des jeunes très en colère mettent le feu dans la cité. C’était 05 jours après les événements du 23 Juin 2011 lorsque le pouvoir de Wade était presque dans la rue.
Vers 23h passées, Karim WADE se rend au niveau des centrales de la SENELEC. C’est cette nuit, que Robert Bourgui avait déclaré que Wade fils l’avait appelé au téléphone pour solliciter l’intervention de l’armée française. «Dans la nuit (du 27 au 28 juin), lorsque les évènements tragiques se déroulaient à Dakar, j’ai été réveillé (…) par Karim Wade qui me dit ceci: tonton, Dakar et le Sénégal sont dans une situation quasi insurrectionnelle. Les immeubles administratifs brûlent, ça brûle de tous les côtés”, avait dit M. Bourgi. La situation était inquiétante. Mais, Karim WADE avait démenti ces propos de celui qu’il appelait affectueusement «tonton ».
La SENELEC était dans des difficultés. Certaines tribunes ne fonctionnaient plus. ITOC attendait d’être payée pour livrer ses tankers au large de Gorée. Baba Diao était le seul à pouvoir sauver le pouvoir de Me Wade. Il tient les bons bouts et prend sa revanche sur Karim WADE. Les appels téléphoniques fendent le silence nocturne. Il fallait trouver une solution en urgence. C’était devenu une question de sécurité et de stabilité politique. Ainsi, nuitamment, Souleymane Ndéné NDIAYE entre en contact avec Baba Diao pour décanter la situation.
Mais, le problème de fond ignoré par les Sénégalais, c’était la dualité entre Karim WADE et l’homme d’affaire thiessois. Ce fut dans le contexte préélectoral marqué par la naissance d’une large coalition anti Karim WADE dans laquelle, il y avait des artistes, des groupes de presse, des hommes d’affaires, des chefs de l’opposition, des avocats, des membres de la Société civile. Et, «Y en a marre » était au sommet de son art. A l’époque, au-delà de la question autour du 3e mandat de Me Abdoulaye WADE, certains avaient des comptes à régler avec Karim WADE : Baba Diao, Bara Tall, Youssou Ndour, etc. La liste continue.
Ce mois de Juin 2011, le régime de Me Wade avait deux fois, frôlé le pire. Car les jeunes qui ne pouvaient plus continuer à subir les conséquences affreuses des délestages, étaient sortis dans les rues pour mettre Dakar sens dessus sens dessous.
Le contexte était sensible à cause des événements du 23 Juin 2011, du 3e mandat de Me Abdoulaye WADE, des délestages, de Karim WADE présenté comme un dauphin controversé au sein du PDS, des retombées politiques positives des Assises Nationales de 2008, du contrôle de la capitale par l’opposition à travers Khalifa SALL en 2009, de la décision de Me Wade de reprendre les bases de l’armée française, du conflit entre le Pape du Sopi et l’Administration de Barack Obama qui n’avait pas digéré l’humiliation qu’avait subie Marcia Bernicat au Palais présidentiel suite à la publication d’un rapport de l’USAID sur la corruption au Sénégal. Me Wade avait sorti sur la RTS son audience avec Mme Bernicat. Les images d’un diplomate américain humilié à Dakar, avaient fait le tour du monde.
C’est la conjugaison de tous ces faits qui avait rendu la situation encore plus complexe pour les libéraux.
Le pétrolier savait que le pouvoir libéral pouvait tout gérer sauf l’arrêt de fonctionnement des centrales de la SENELEC. On était aussi au cœur du « Printemps Arabe », et Me Wade allait tomber du fait de cette crise née du contentieux avec les pétroliers, surtout ITOC. Ce serait la première crise sociale qui allait provoquer un renversement de régime au Sénégal.
En 2022, ce contentieux entre SENELEC et ITOC qui est le reliquat des divergences de 2010, semble cacher des relents politiques. Dans l’arrêt du 20 Octobre 2020, la Cour d’appel de Paris ne s’est pas statuée sur les faits soulevés par la SENELEC portant sur la qualité du mauvais fuel qui a provoqué une perte de 20 milliards. Mieux encore, en matière commercial, la durée de prescription des faits est de 02 ans. C’est-à-dire en 2012, cette affaire était déjà prescrite. Mais, il semble que les relations entre Baba Diao et Macky SALL en 2021, ne sont plus ce qu’elles étaient en 2012. Le grand-frère a retiré son soutien au petit-frère ? Baba Diao ferme les comptes de la SENELEC quelques jours après l’inauguration du Train express régional (TER) qui fonctionne avec de l’électricité, même s’il dispose d’autre source d’alimentation. Est-ce du sabotage ?
Par ailleurs, il est temps que le président de la République Macky SALL comprenne que la SENELEC tout comme la SAR, doivent être gérées avec plus de rigueur. Ce sont des directions stratégiques qui touchent la sécurité nationale, les industries, l’économie, le social, la santé…
Les autorités doivent être conscientes sur les risques qui pèsent sur la stabilité du pays aujourd’hui. L’énergie est un secteur névralgique qui doit être géré avec intelligence et mis hors circuit de certaines concurrences claniques si nous voulons épargner le Sénégal de ces crises récurrentes. Car souvent, les contentieux personnels peuvent être sources de crise avec des conséquences sur la stabilité nationale. Qui l’eut cru, un Sénégalais comme Baba Diao avec tout ce qu’il représente dans ce pays, allait poser un acte dont les conséquences pourraient déstabiliser le Sénégal ?
Est-il réellement à l’origine de cette situation ? Ou bien ce sont ces proches qui ont enclenché cette procédure sans son aval ? Imaginez une crise de l’électricité qui allait précipiter la mort de toutes ces personnes en assistance respiratoire dans les hôpitaux en cette période de Covid-19 ? Il est évident que les groupes électrogènes ne pourraient pas combler, une rupture de production de la SENELEC pendant longtemps.
La fermeture des comptes de la SENELEC empêche le paiement les salaires. Elle menace la fourniture du fuel. Elle va même provoquer un contentieux entre la SENELEC et les banques. Il faut aussi dire que les juges qui ont ordonné le blocage des comptes de la SENELEC, tel que fait, menacent même le fonctionnement de la justice. Car, sans électricité la justice ne pourrait plus fonctionner. Ce qui amène à dire que les juges doivent aussi réfléchir sur les conséquences sociales des décisions qu’ils prennent.
En outre, pourquoi poser un acte qui peut compromettre la production de la SENELEC ? Pourquoi Baba Diao a attendu à quelques jours de l’ouverture de la campagne des élections locales pour prendre cette décision comme ce fut le cas en 2011 à la veille de la présidentielle de 2012 ? Cherche-t-on à nuire à Macky SALL ou à Pape Demba BITEYE ? Il faut juste comprendre que les conséquences de cette situation malheureuse dépasseront leur personne. Il s’agit de la sécurité des 17 millions de Sénégalais.
Ce lundi, à l’occasion de la réunion hebdomadaire de sécurité qui se tiendra au Palais, le président de la République, les chefs de l’Armée, de la Police, de la Gendarmerie, le Ministre des Finances doivent prendre ce dossier en main pour éviter l’irréparable. Car, un black-out dans le contexte politique actuel serait catastrophique.
Et au-delà du président SALL, il s’agit de la sécurité des Sénégalais. C’est dommage qu’un fils de ce pays, comme Baba Diao, très respecté, vu son parcours et tout ce qu’il a réalisé dans son pays, soit à l’origine d’un complot-business contre la sécurité nationale.