Monsieur le Président,
Nous avons plusieurs raisons de continuer de vous soutenir. La principale tient à vos performances. Pour illustrer, vos prédécesseurs étaient à dos d’âne ou de cheval, vous, vous êtes au volant d’une berline équipée d’un turbo ! C’est cela le nouveau paradigme ; n’en déplaise à vos pourfendeurs ! Vous avez multiplié par 3 les réalisations annuelles en ponts et routes bitumées, par 10 celles en autoroutes, par 14 le nombre de mégawatts produits par an ; et vous faites oublier la crise énergétique avec la cerise du mix énergétique (!). Vous titillez l’autosuffisance en riz et faites exploser la production arachidière avec une introduction massive des machines agricoles.
La différence d’avec vos prédécesseurs, c’est un abime. Il y a quelques semaines, le FMI prédisait pour le Sénégal une croissance de 10,8 0/0en 2023 ! Bien sûr, avec l’exploitation prévue du pétrole dont la vertu de la gestion est à nouveau confirmé avec le score très élevé dans la mise en œuvre de la norme ITIE (93 sur 100 points). Forte croissance et bonne gouvernance, à coup sûr, vous installez le Sénégal sur la rampe d’un développement durable, vous le propulsez dans la voie de l’émergence !
Et chez nous, Mme Mariama Sarr suivait vos pas…Avant elle, Kaolack était livrée à elle-même. Avant elle, terrains et espaces de marchés étaient vendus aux plus offrants étouffant la circulation et des populations que la canicule d’ici cognait sans pitié, créant çà et là, dans des zones non edificandi, des installations immondes…Kaolack grossissait, l’insalubrité et la misère avec.
L’impression tenace que depuis le départ des français, on roulait sur les mêmes routes, chaque année plus cabossée ; l’eau des égouts empruntait les mêmes voies, chaque jour surchargée davantage d’immondices et d’odeurs nauséabondes; les moustiques et les mouches ripaillant dans les tas d’ordures à l’intérieur comme dans les quatre entrées de la ville… Cette situation avait fini de faire de Kaolack la ville la plus sale du Sénégal. En ces temps-là, quand un ami dakarois avait écrasé une mouche chez moi, je lui avais demandé d’arrêter de liquider le seul élevage intensif qu’on réussissait. Depuis, ce décor a évolué. Mme Mariama Sarr en s’installant dans son fauteuil d’édile de la ville et Kaolack a voulu résolument un changement. Très tôt elle entreprit d’éponger la dette de la commune ; elle rendit l’institution crédible et solvable face à ses partenaires. Avec l’appui de l’Etat bien sûr, par le biais de Promovilles, avec plus de huit milliards elleest en train de terminer la construction de13 km de route bitumée avec les commodités d’usage (assainissement, éclairage, aménagement paysager). Là où la route passe, dans les 13 quartiers impactés, le décor a subi un sérieux cure d’embellissement.
Avec l’ANER, elle a posé 1800 lampadaires solaires. Mais, surtout, votre programme de quinze milliards pour le drainage des eaux pluviales, dont les effets se sont fait sentir cet hivernage, réglera amplement les problèmes d’inondation de la ville.
Sur fonds propres ou avec l’aide de partenaires étrangers ou nationaux, la Mairie a entreprit de construire le Centre de Santé de Médina Baye, la Nouvelle Gare Routière de Nioro, le Stade Municipal ; d’acquérir et d’installer 400 lampadaires solaires. L’acquisition de 3 « bennes-tasseuses » et l’appui de l’UCG permet des rotations journalières et le ramassage régulier des ordures dans les quartiers. Une première dans Kaolack ! L’époque où s’entassaient des tas d’immondices dans les marchés et dans les coins de quartier est révolue. A ces efforts d’assainissement s’ajoutent des aménagements paysagers par endroits :baie de Koundam, baie de Léona…et la construction de six murs de clôture répartis entre différents établissements scolaires.
Des actes qui traduisent la volonté d’offrir aux kaolackois un cadre de vie idéal. Nous ne pourrons pas tout citer, retenons juste qu’à côté de ces investissements durables, Mme le Maire veillait sur les besoins urgents de ses administrés au point d’acquérir le surnom de « la dame sociale ». Nul ne doute qu’elle a toujours pu compter sur votre accompagnement, mais sa conduite des affaires a été à ce point convenable qu’elle a acquis le visa et l’appui du PACASEN pour d’autres projets dont la fermeture des canaux à ciel ouvert. Une aubaine pour Kaolack ; une vieille aspiration du reste.
Cet élan, Monsieur le Président de l’APR, s’il venait à être brisé, ne devait l’être que par les populations et par le biais de l’expression de leur suffrage. On aurait compris, face à un candidat porteur d’ambitions particulières pour la cité et ayant fait preuve, par son passé, de retenue vis-à-vis de la chose publique et de capacités exceptionnelles, que votre autorité fasse le choix d’accélérer et/ou d’amplifier les chantiers de Kaolack. On aurait compris une invitation à céder la place à meilleur qu’elle. Or, on est loin, très loin de ce cas de figure.
La personne au profit de laquelle vous avez invité le Maire Mariama Sarr à céder la place est loin d’incarner les ambitions pour Kaolack. Le seul chantier porté par notre « Distributeur Automatique de Billets » dans cette commune est ce marché qui traine sept ans après les délais de livraison prévues. Nous éviterons de parler de toutes ces accusations de malversations foncières n’épargnant même pas ce marché du Centre Commercial de Médine à lui attribuer. Et cela soulève l’ire des populations de Sing-Sing, des Parcelles Assainies, Kahone, Médine bien sûr, Lyndiane et tout Kaolack en définitive. La liste n’est pas exhaustive.
Pour Kaolack et pour la gouvernance sobre, ce rival est loin d’exhiber des atours attrayants face à notre candidate écartée.
Or, notre ville de Mbossé Coumba Djiguène, jadis, capitale économique du Sénégal, ville carrefour et centre névralgique avec son marché, naguère le plus grand de l’Afrique Occidentale Française, a amorcé un déclin dû à une absence de vision et d’ambition de son élite. Celle-ci a toujours administré avec la complicité d’une clientèle politicienne à l’état d’esprit mercantile et peu soucieuse du développement de la ville. Nous fondions un espoir énorme sur votre arrivée aux affaires pour mettre fin à cette gabegie. C’était une des raisons de notre engagement à vos côtés. Aujourd’hui, face au danger de voir Kaolack tomber entre des mains inexpertes et surtout intrigantes et boulimiques, face au risque d’un tragique retour en arrière, notre devoir est de sonner l’alerte et d’appeler à la mobilisation.
Monsieur le Président, nous sommes trop proches du théâtre des opérations pour appliquer sans crier gare une consigne qui fait l’affaire, exclusivement, d’une élite arriviste et de sa clientèle insatiable! Vous avez certes vos raisons, et il nous taraude l’esprit d’en savoir les tenants et les aboutissants. Mais Dieu sait, il y a eu méprise quelque part ! Errare humanum est ! Mais Kaolack est « une chose » trop sérieuse que notre génération doit léguer à celles futures après l’avoir préalablement mis sur les rampes de l’émergence, à l’instar des autres capitales régionales, suivant la vague que vous avez impulsée. Qu’elle soit parmi les plus performantes et non en queue de peloton !
Croyez-nous, M. le Président, nous en avons avalé des couleuvres dans l’APR malgré vos consolations en certains instants ; mais la couleuvre d’aujourd’hui dépasse nos personnes, elle est grosse de menaces pour notre chère commune. L’histoire érige des barrières, dans la conscience collective des peuples, des lignes rouges au-delà desquelles les promenades de santé sont bannies. L’élection de Rahma à la tête de Kaolack, ne se passera pas sans une réaction vive des kaolackois.
Monsieur le Président, entre nos deux « sérieux » prétendants à l’administration de cette commune, nul doute que M. Mboup plane très haut au-dessus du candidat de Bennoo Bokk Yaakaar.Quoique, ne pouvant pas juger de l’orientation future de M. Sergine Mboup, nous avons le sentiment qu’aujourd’hui il se range derrière Votre Excellence. Nous ne vous demandons pas d’indiquer une nouvelle tête à élire. Face à la gravité de l’heure il nous va mal d’en demander autant. Permettez-nous juste, d’aller au front CONTRE l’adversaire de notre intime conviction ! Ayant perdu l’occasion de nous battre pour notre candidate, autorisez-nous à choisir le meilleur parmi les deux « sérieux » prétendants au « trône », le meilleur pour Kaolack.
Pour être clair, notre vœu dans la commune est de voter M. Serigne Mboup et sa liste « And Nawle – And Ligéey ». On votera utile, on votera pour un activiste de l’économie, un fervent défenseur des intérêts de Kaolack. On votera pour celui qui crée les rares attractions de la commune et se met à l’avant-garde du combat pour la réhabilitation du port de Kaolack. Pour le département, nous voterons Bennoo Bokk Yaakaar avec Pape Mademba Bitèye, un cadre chevronné qui mérite notre soutien même si, par ailleurs, nous avons eu un pincement au cœur de voir le Président Baba Ndiaye écarté.
Telles sont résumées, nos sincères convictions !
En espérant rencontrer votre bienveillant assentiment, veuillez recevoir, Monsieur le Président,nos salutations militantes.