Après les incidents qui ont émaillé le combat Papa Sow-Siteu du 5 décembre dernier, le Cng a pris des mesures fortes. L’instance en charge de la lutte veut provoquer un électrochoc pour écarter la violence dans les arènes et amener les gens à revenir à de meilleurs comportements.
La lutte est souvent associée à la violence. Parfois à tort, selon Bira Sène, le président du Cng. Lors du combat Papa Sow-Siteu, qui s’est terminé en queue de poisson, les images de sang qui coule ont fait le tour du monde. Cette affiche, reportée à plusieurs reprises et très attendue, a été un fiasco du fait de la violence qui s’est invitée dans la fête. Pour le président du Cng, il faut relativiser. « Depuis que je suis à la tête du Cng, on n’a pas noté de cas de violence. Celle qu’on a constatée a eu lieu le 5 décembre durant le combat Papa Sow-Siteu. C’est arrivé au moment du grand combat, d’une manière imprévisible. Personne ne pouvait imaginer qu’un batteur pouvait gâcher une fête comme celle-là. Tout le monde reconnaît que c’était le seul hic », soutient Bira Sène.
Selon lui, la violence n’est pas l’apanage de la lutte, même si elle revient souvent dans cette discipline. « Après 70 galas de lutte, on n’a noté qu’un cas de violence. C’est un bilan positif eu égard au nombre de personnes que nous attirons. Parce que la lutte, c’est le sport le plus populaire au Sénégal », reconnaît-il. Et d’ajouter : « Ce sont des faits qui s’insurgent dans la pratique du sport. Nous prenons bonne note et nous allons essayer de panser nos plaies en écartant la violence dans nos arènes. Toutefois, il ne faut pas aussi confondre ce qui se passe dans la voie publique, en dehors de l’arène. Ce n’est plus du ressort de l’arène, mais de la sécurité qui fait un excellent travail », a indiqué Bira Sène, conscient que la passion ne doit pas dégénérer en violence. « Au début de mon mandat, j’avais dit : pas de violence, beaucoup de discipline et zéro sanction. La violence nous avait quitté depuis, elle est revenue en un jour, l’indiscipline on va la gérer et on va y parvenir bientôt », promet Bira Sène.
Si dimanche dernier, il n’y pas eu un seul cas de violence, le Cng le doit à une bonne communication, une bonne sensibilisation. « Les gens ont retenu la leçon et ont eu un comportement assez exemplaire. Maintenant, il faut que chacun essaie de décourager ceux qui font du sabotage, les dissuader par la parole, parce qu’un humain, on lui parle. Il faut donc ramener les gens à la raison, qu’ils aient un comportement plus citoyen pour honorer notre Arène nationale surtout et les infrastructures sportives sénégalaises », a plaidé le président du Cng.
« La lutte est une discipline transversale et multidimensionnelle. Ce n’est que dans la lutte qu’on trouve un sport, une culture et une tradition à la fois. Quand ce groupe d’activités est considéré comme une seule activité, c’est naturel qu’il y ait des divergences de vue de part et d’autre, mais cela se gère », a laissé entendre Bira Sène.