Le gouvernement sénégalais compte davantage appuyer la recherche sur les membranes, domaine ’’très peu connu du grand public » mais dont les résultats peuvent « fortement contribuer à l’amélioration de la qualité de l’eau, de l’air et des aliments’’, a déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
’’Très peu connu du grand public, le domaine des membranes, de par ses résultats, peut fortement contribuer à l’amélioration de la qualité de l’eau, de l’air et des aliments’’, a dit Cheikh Oumar Anne.
Il intervenait à l’occasion d’un dîner de gala organisé par la Société africaine des membranes, en partenariat avec l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar (ESP) et l’Université de Ziguinchor. Ce dîner de gala s’inscrit dans le cadre du troisième congrès de la Société africaine des membranes, qui se tient à Dakar (2-5 novembre), sur le thème : « Technologies membranaires & filtration pour un développement durable ».
En perspective du Sommet mondial de l’eau, également prévu dans la capitale sénégalaise en 2022, ce congrès a pour objectif de mettre en exergue l’impact de la recherche scientifique et technologique sur le développement durable et l’évolution des bonnes pratiques à travers le monde.
Le ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur a dit avoir fait ses premiers pas dans la recherche des membranes il y a trente ans, à travers la mise en place du premier laboratoire membranaire au Sénégal. Aussi a-t-il assuré que le gouvernement prendra « toutes les mesures nécessaires » pour appuyer ce secteur, avant d’annoncer la mise en place d’un Fonds africain pour la recherche.
Selon Cheikh Oumar Anne, ce fonds est appelé à mettre en exergue l’impact de la recherche scientifique et technologique sur le développement durable et l’évolution des bonnes pratiques à travers le monde. Il a toutefois il a souligné que le modèle économique actuel des universités sénégalaises et africaines en général ne permet pas un financement adéquat de ce secteur par l’État.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a plaidé pour un changement de paradigmes qui permettrait aux privés et autres industriels de participer au financement de la recherche scientifique. Créée en 2014 à Bamako, au Mali, la Société africaine des membranes compte plus de 150 membres dont 54 vivent en dehors de l’Afrique.
Elle est membre de l’association mondiale des membranes et a principalement pour mission d’organiser des congrès et autres rencontres internationales sur le continent africain.
La Société africaine des membranes fait également des plaidoyers pour l’avancement des femmes dans les sciences de la filtration, sans compter qu’elle contribue à mettre en œuvre de programmes pratiques pour former des techniciens professionnels. Certaines de ses activités concernent la publication de bulletins d’information et la mise en place des cours d’enseignement supérieur membrane/filtration embrassant la vision des communautés africaines, en lien avec le développement durable en Afrique et dans le monde.