Depuis la mort d’Abubakar Shekau, l’ISWAP est apparu comme la principale menace sécuritaire au Nigeria. Pour l’heure, aucun détail n’a filtré sur les circonstances du décès présumé de son chef Abu Musab al-Barnawi. L’organisation elle-même n’a toujours pas confirmé l’information.
Abu Musab al-Barnawi (photo), chef de l’Etat Islamique (EI) en Afrique de l’Ouest (ISWAP) est mort. C’est en tout cas ce qu’a annoncé aux médias, le chef d’état-major de l’armée nigériane, Lucky Irabor.
« Je peux vous confirmer avec autorité qu’al-Barnawi est mort. Aussi simple que cela. Il est mort et reste mort », a annoncé le responsable sécuritaire, ce jeudi 14 octobre, cité par les médias locaux. Cependant, aucun détail n’a été donné sur la date et les circonstances de ce décès.
Bien que cette annonce sonne comme une bonne nouvelle pour les autorités nigérianes, il faut souligner que ce n’est pas la première fois qu’Abuja fait ce genre de déclaration. Ces dernières années, l’ancien leader du groupe Boko Haram, Abubakar Shekau, avait été plusieurs fois donné pour mort par le gouvernement Buhari, mais avait toujours démenti ces propos dans des vidéos.
Ainsi, ces annonces plusieurs fois contestées ont contribué à affaiblir la crédibilité des autorités sécuritaires nigérianes, bien que la mort d’Abubakar Shekau ait fini par être confirmée récemment par ses bourreaux du groupe rival ISWAP. Pour l’heure, ceux-ci n’ont toujours pas fait de déclaration sur le décès annoncé de leur leader, obligeant les observateurs à prendre la nouvelle avec précaution.
Rappelons que l’ISWAP est un groupe armé et djihadiste basé au Nigeria, issu du groupe Boko Haram, et qui a prêté allégeance à l’EI. Depuis la mort de Shekau, les experts craignent que l’Organisation gagne en puissance en intégrant dans ses rangs les combattants encore fidèles à Boko Haram.