L’Amérique est sur le point de devenir un nouveau centre financier offshore. C’est ce que montre la nouvelle enquête collective dite des « Pandora Papers », fruit du travail du Consortium international de journalistes d’investigation, ICIJ, parmi lesquels le Washington Post ou Le Monde.
Du Delaware, en passant par le Nevada ou le Wyoming, les États-Unis sont en train de devenir l’un des centres financiers offshore les plus importants de la planète.
Voici qu’un quatrième État américain vient d’être identifié par cette nouvelle enquête : le Dakota du Sud, qui se livre à un commerce florissant d’immatriculation de « trusts » garantissant l’anonymat et permettant aux riches d’echapper au fisc.
Sous la pression internationale, et celle des États-Unis eux-mêmes, certains paradis fiscaux traditionnels comme le Panama ou les îles Caïmans ont été contraints à renoncer à leurs pratiques. Mais d’autres centres offshore ont pris le relais.
310 milliards d’euros d’actifs
D’après l’enquête du Consortium, fondée sur les archives d’un cabinet de services offshore, Trident Trust, établi à Sioux Falls, des dizaines de millions de dollars sont en train de converger de l’étranger vers cet État américain du Midwest. Au total, les « trusts » du Dakota du Sud cumulent 310 milliards d’euros d’actifs.
Preuve qu’il y a deux poids, deux mesures, l’enquête pose clairement la question de la responsabilité des États-Unis envers la communauté internationale.