Le Sénégal affirme encore son rôle de pionnier et de leadership dans le domaine de la coopération des eaux transfrontières et souterraines. Serigne Mbaye Thiam, Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, chef de la délégation sénégalaise, à la 9eme session de la réunion des parties à la Convention sur l’Eau (28 septembre – 1er octobre 2021), a signé avec ses homologues de la Gambie, de la Guinée Bissau et de la Mauritanie, une initiative régionale historique de coopération transfrontalière sur le Bassin Aquifère Sénégalao-Mauritanien.
La déclaration ministérielle donne le cadre d’une meilleure coopération pour une gestion plus efficiente du bassin aquifère sénégalo-mauritanien (BASM) à travers les organismes de bassins que sont l’OMVS et l’OMVG.Cette initiative saluée par la communauté internationale permet de lancer un début de coopération autour des eaux souterraines transfrontières en ayant une approche intégrée entre les eaux de surfaces et les eaux souterraines.
C’est un gage pour renforcer la coopération transfrontière entre des pays frères et amis pour une meilleure mise en œuvre de la convention des Nations-Unies sur l’eau, tout en renforçant nos organismes de bassins.Les ministres avaient instruit le Groupe de Travail régional (GTR) qui a été mis en place depuis 2019 pour réfléchir sur des stratégies et élaborer un projet de coopération. La déclaration issue de la réunion de haut niveau valide ainsi les travaux et donne un nouveau mandat au GTR pour chercher les financements nécessaires à la réalisation du projet avec un ancrage au niveau des deux organismes de bassin que sont l’OMVS et l’OMVG.
La région ancre ainsi davantage son ambition d’un développement durable et paisible au profit des populations et des générations futures ; ceci est d’autant plus pertinent dans ce contexte climatique qui sévit dans le Sahel et dont il faut anticiper avec des mécanismes résilients.Ce processus entamé depuis deux ans a été accompagné par la CEE-ONU, à travers le Secrétariat de la Convention sur l’Eau, en partenariat avec le Geneva Water Hub, un centre spécialisé dans l’hydro-diplomatie rattaché à l’Université de Genève et le Centre International d’Evaluation des ressources en eaux souterraines (IGRAC) de l’UNESCO, avec le soutien financier de l’Union européenne et de la Direction suisse de la coopération (DDC).