Une étude du Bureau de Prospective Economique (BPE) révèle une nette amélioration de l’indice de qualité de vie au Sénégal, entre 2011 et 2019.
L’analyse du résultat révèle une nette amélioration de l’indice de qualité de vie au Sénégal, entre 2011 et 2019, avec un score l’INQV du pays de 51,65 sur 100 en 2019 un peu en dessus de la cible fixée pour 2030, contre 39,36 sur 100 en 2011 ; soit une hausse de 31% sur la période 2012-2019.
Cette étude publiée par Bureau de Prospective Economique (BPE), logé au Secrétariat général du Gouvernement constitue la troisième édition de l’indice national de la qualité de vie (INQV) au Sénégal. Elle a été réalisée par Moubarack LO et Amaye Sy., du BPE, en collaboration avec Sambane Yade, statisticien-économiste, rapporte un communiqué du BPE. «Ce travail s’inscrit dans le cadre conceptuel de l’émergence pris au sens large qui peut être représenté par une image verticale du bas vers le haut, avec un diagramme qui dépeint un schéma pyramidal», souligne la note.
Dans son étude, le BPE a préféré recourir à des indicateurs objectifs plutôt que de choisir l’approche reposant sur des données de bien être subjectif. Pour cela, 11 dimensions de la qualité de vie, déclinées en 25 sous-dimensions et en 70 indicateurs, ont été sélectionnées par le BPE. La sélection des indicateurs est basée sur leur importance, leur pertinence dans la dimension considérée et la disponibilité de données chronologiques, souligne le texte. Les données utilisées pour le calcul couvrent la période 2005-2019. Elles proviennent de sources officielles : ANSD, directions nationales, agences de l’Etat, organisations internationales. Ainsi, l’indice de qualité de vie agrège les informations contenues dans les indicateurs sélectionnés.
Les dimensions qui ont le plus évolué dans leur score en huit ans concernent : la dimension «Protection sociale» (score en hausse de +370%), «Infrastructures-TIC-Energie» (+77%) et «Sécurité des personnes et des biens» (+66%). Les programmes publics d’investissement et de réforme mis en place dans ces différents domaines, complétés par les projets privés, expliquent ces changements positifs. Les autres dimensions qui ont fortement progressé depuis 2012 sont : «le cadre de vie» (+38%), «le genre» (+33%), «la finance» (+30%) et «les revenus-inégalités-pauvreté » (+25%). Les dimensions «Education» (+19%) et «Santé-Nutrition-couverture maladie» (+12%) ont moyennement progressé. Les dimensions les moins performantes sont : «l’emploi» (-37%) et « l’environnement» (-30%). Au total, le Sénégal, tout en consolidant les importants acquis obtenus dans certains secteurs, doit fortement améliorer ses programmes publics dans les domaines de l’emploi, de la protection de la nature, de l’assainissement, du logement, de l’éducation et de la santé-nutrition-couverture maladie, suggère l’étude.