Bruxelles a dévoilé, jeudi 16 septembre, les contours d’une nouvelle instance pour préparer l’UE aux futures pandémies. L’objectif : « renforcer la capacité de l’UE à prévenir, détecter et contrer rapidement » les prochaines crises sanitaires mais aussi mieux coordonner la réponse apportée par les États membres face aux laboratoires pharmaceutiques.
Baptisée Hera, pour « Health Emergency Response Authority », cette nouvelle structure aura pour vocation de gérer l’urgence sanitaire. La leçon du Covid-19 a, semble-t-il, été digérée au sein de la Commission européenne qui, précise-t-elle, a compris qu’il fallait agir de concert, afin notamment de résoudre les problèmes de pénuries de médicaments et de dépendance mis en évidence par la pandémie actuelle.
L’union fait la force aussi face aux laboratoires pharmaceutiques qui mènent aujourd’hui la danse. L’Europe veut reprendre la main en se dotant de moyens pour le développement, l’approvisionnement, le stockage et la distribution des traitements médicaux nécessaires en temps de crise sanitaire.
Opérationnelle dès 2022
la structure Hera, dotée de 6 milliards d’euros de budget, ne sera pas une agence indépendante sur le modèle de l’Agence européenne des médicaments (EMA) par exemple. Elle sera établie « au sein de la Commission comme ressource partagée pour les États membres ». Un format qui devrait permettre de la rendre complètement opérationnelle dès début 2022.
Encore faut-il déterminer comment se répartiront ses ressources et si tous les États, dont la santé est une compétence exclusive, voudront y collaborer. L’initiative fait en tout cas déjà grincer des dents chez les eurodéputés qui se contenteront d’un rôle d’observateur. Le texte ne sera pas débattu ni voté par le Parlement européen.
(avec AFP)