Le Comité scientifique d’Afrikajom Center, réuni à Saly, du 09 au 10 septembre 2021, pour la préparation du Colloque : « Repenser l’Etat de Droit et les transitions démocratiques en Afrique de l’Ouest » a adopté la résolution qui suit :
Constatant la violation des règles relatives au mode d’accès, de dévolution et de transmission du pouvoir tel qu’édicté dans la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance de l’Union Africaine et dans le Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance de la CEDEAO ;
Constatant également la récurrence des coups d’Etat militaires, les révisions constitutionnelles visant à lever illégalement la limitation des mandats présidentiels, de mêmes que les élections frauduleuses et autres engagements internationaux des Etats africains relatifs à l’Etat de droit, à la démocratie et aux droits humains ;
Conscient que le respect de l’Etat de droit, de la démocratie et des droits humains est une exigence fondamentale et un gage pour la paix, la sécurité et la stabilité des Etats africains ;
Rappelant que la souveraineté appartient au Peuple, ce qui implique le libre choix des gouvernants ;
Rappelant également que le respect et l’application des traités et conventions de l’Union Africaine et de la CEDEAO relatifs à la démocratie, à l‘Etat de droit, à la bonne gouvernance, aux droits humains, à des élections libres, démocratiques et transparentes adoptés souverainement par les Chefs d’Etat et de Gouvernement constituent les garanties les plus solides de la paix civile et du vivre ensemble ;
Le comité scientifique d’Afrikajom Center :
Condamne toute prise et/ou conservation du pouvoir par des voies inconstitutionnelles notamment par la force, par la manipulation des textes constitutionnels ou par la fraude électorale ;
Appelle les forces armées, de défense et de sécurité à respecter l’ordre constitutionnel ainsi que les règles de dévolution du pouvoir ;
Demande solennellement aux gouvernants et aux acteurs politiques de respecter les dispositions constitutionnelles et règlementaires, notamment en matière électorale ;
Invite les gouvernants et les acteurs politiques à s’engager avec sincérité et bonne foi dans l’organisation d’élections transparentes, libres et crédibles ;
Exprime son soutien à l’ensemble des peuples africains dans le combat pour la démocratie, l’Etat de droit, les droits humains et le développement.