Que dire ? Le Tf 1451 R à Rufisque est un dossier sans fin. Retour sur une affaire, qui tient en haleine ce pays avec de nombreux rebondissements judiciaires.
L’Etat est l’unique responsable de la situation dans l’affaire du TF 1451 R qui tient en haleine le pays depuis quelques années. C’est l’avis des héritiers du titre qui ont fait savoir qu’on n’en serait pas arrivé à ce stade si l’Etat avait exécuté les décisions rendues par la justice depuis bientôt 10 ans dans cette affaire. «Depuis 2012, année de la fin de la procédure, l’Etat, de par ses démembrements, n’a pas voulu exécuter les décisions rendues par la justice.
A plusieurs reprises nous avons réitéré la demande de dédommagement ; ce qui aurait fait l’économie de tout un scandale», a indiqué, lors d’un point de presse, Djibril Dial, un des mandataires des héritiers du titre. «La Cour d’appel de Kaolack avait ordonné de retourner tout le patrimoine à la famille. Ceci n’a pas été fait et c’est ce qui nous a conduits au scandale de Tahirou Sarr qui a tenu en haleine tout le Peuple», a poursuivi M. Dial, par ailleurs un des six mandataires des héritiers dans cette affaire.
«Nous pensions que dans un pays de droit, les requêtes des propriétaires pouvaient suffire à les dédommager, surtout quand ils ont le droit avec eux», s’est désolé le mandataire, présentant à l’occasion l’ensemble des dossiers de la justice sur l’affaire entre 1995 et 2012. «Nous sommes des républicains et n’irons pas jusqu’à porter plainte contre l’Etat du Sénégal», a-t-il pour autant précisé.
La famille avait été spoliée dans l’affaire depuis 1976 et ce n’est qu’en 2012 que la justice a attesté du retour de la propriété dans son intégralité à la famille. «Nous demandons au président de la République de dédommager une famille qui pendant 40 ans a attendu», a ainsi insisté M. Dial.
Les héritiers ont dans leur exposé attaqué les autorités domaniales qui n’ont pas daigné les réinscrire sur la totalité du titre comme édicté par la justice. Outre les 125 hectares déjà à leur actif, il était question d’affecter les 132 hectares restants sur le TF à la famille. «Nous inscrire sur la totalité du titre, ce qui n’a pas été fait par le conservateur de Rufisque. Le Tribunal vient de réitérer l’obligation que les autorités domaniales avaient de nous réinscrire sur la totalité du titre en lieu et place de la ‘’Sm indépendance’’ sous astreinte de 100 mille francs par jour», a assuré Djibril Dial.
La rencontre organisée au siège du Collectif des notables lébou a été l’occasion d’annoncer une plainte contre la Sn Hlm qui, malgré le droit dit à sa défaveur, s’est permis récemment de sortir un communiqué pour mettre à l’aise les actuels occupants.
«On va porter plainte contre la Sn Hlm et les occupants actuels du site pour occupation irrégulière. Nos avocats sont en train de travailler sur cela», a fait comprendre Abdou Mbengue, un autre mandataire. Cette société s’est permis, selon eux, de sortir un communiqué pour s’arroger la propriété du TF. «C’est uniquement pour tenter de mettre à l’aise les occupants actuels mais ils ne peuvent présenter le moindre titre de propriété », a éclairé M Mbengue, soutenant que la famille, qui n’a jamais voulu s’adonner à des déclarations de presse, va désormais utiliser tous les moyens pour se faire rétablir dans son droit.